Mahmoud Guendouz est un observateur attentif de la scène footballistique algérienne. Même si sa première tentative comme entraîneur a fait long feu à Tlemcen, il ne perd pas espoir de revenir un jour pour apporter sa (modeste) contribution à l'amélioration du niveau du football. Jeudi, il était à Bologhine aux côtés du sélectionneur national, Ali Fergani, pour suivre la rencontre MC Alger-NA Hussein Dey. Mahmoud Guendouz, qui vit dans le midi de la France, n'a jamais coupé le fil avec son pays. Il raconte : « Je n'ai jamais tourné le dos au football algérien. Son évolution, j'ai continué à la suivre depuis le premier jour où j'ai posé mon pied en France. J'ai toujours rêvé d'apporter un jour ma contribution à ce football qui a fait de moi ce que je suis aujourd'hui. En France, j'ai gravi, non sans difficultés, les échelles qui ouvrent les portes de la plus haute fonction d'entraîneur. J'ai conduit Martigues en première division. Entre temps, des clubs algériens m'ont sollicité. Lorsque le WA Tlemcen est venu vers moi, j'ai accepté le challenge. » Celui-ci n'a pas duré. Pourquoi ? Mahmoud Guendouz répond : « Chaque entraîneur a sa méthode de travail. La mienne a été admise par les joueurs. Nous avons effectué une bonne préparation sur la base d'un programme bien étudié. Bon, ensuite, les choses n'ont pas suivi. Dommage, parce que je suis venu avec une approche nouvelle qui accorde une grande place à l'aspect technique. Le joueur algérien a des qualités techniques qu'il faut cultiver en le laissant s'exprimer dans un schéma admis par tous. Certains n'ont pas compris le sens de mon message. Le football a évolué. L'entraîneur n'est plus un adjudant qui commande une troupe de soldats dociles. Les joueurs, il faut les responsabiliser dans un projet auquel ils croient et adhèrent. » Il n'est pas allé au bout de sa mission. Il regrette l'issue réservée à son premier essai. « J'ai été déçu par le commentaire d'un dirigeant du WAT qui a dit sur les ondes de la radio » qu'il reste chez-lui « en faisant allusion à la France où je réside. Cela m'a fait mal parce que Mahmoud Guendouz a toujours été un Algérien qui a honoré les couleurs de son pays sur tous les terrains du monde qu'il a arpentés. L'autre jour, sur insistance de mon fils, je me suis rendu au stade pour assister au match Martigues-Gap. A mon apparition dans la tribune officielle, le public m'a fait une standing-ovation, je suppose en signe de reconnaissance aux services que j'ai rendu au club de la ville ». Mahmoud Guendouz, l'homme aux cent sélections, ne désespére pas de retenter l'expérience en Algérie.