Dans la région nord de la wilaya, le sol représente un obstacle qui bloque des projets, fait retarder la réalisation de certains et annihile carrément d'autres. Dans les discours des responsables locaux, cet écueil revient comme un leitmotiv qu'on évoque, à chaque fois, pour justifier les maigres progrès qui y sont réalisés. Le foncier est toujours, et jusqu'à présent, perçu dans cette région comme un problème épineux, faute de lots de terrain. Quelque 400 familles à Aït N'aoual M'zada risquent de voir leurs demeures s'écrouler sur leurs têtes. A Bouandas, le projet de réalisation d'une unité secondaire de la Protection civile a été gelé durant 6 mois, et les locaux commerciaux dont avait bénéficié la commune de Bousselam ont été bâtis sur un site inapproprié, avant d'être reconstruits sur un autre plus adapté au chef- lieu de la commune. Dans ses nombreuses visites à la région, le wali a soulevé lui aussi cette question et déclaré qu'il n'y pouvait rien. Cette situation incommodante ont deux raisons essentielles : le relief majoritairement montagneux qui prive la région de terrains appropriés à la construction et la réalisation d'une pléthore de projets, et les parcelles de terres conformes sont, dans leur quasi-totalité, la propriété de citoyens qui refusent de les céder parce ils y ont planté des arbres fruitiers, notamment des figuiers et des oliviers. Ainsi, cette région, en plus du manque de moyens matériels, sa situation géographique la condamne également à un triste sort. Comme on dit, un malheur n'arrive jamais seul.