Entité en charge des investissements en Algérie, l'Agence nationale pour le développement de l'investissement (ANDI) a été créée en 2001, suite à une promulgation d'une nouvelle loi sur l'investissement, succédant ainsi à l'APSI issue du premier code des investissements de 1993. Placée sous l'autorité du chef du gouvernement, elle est responsable de l'accompagnement des investisseurs tant nationaux qu'étrangers, de la facilitation des procédures pratiques et de l'octroi des exonérations fiscales et parafiscales. L'ANDI procède désormais à l'installation de guichets uniques dans chaque wilaya du pays. Outre le département de Abdelhamid Temmar qui exerce une certaine tutelle fonctionnelle sur l'agence, l'ANDI bénéficie, dans le cadre du programme de restructuration industrielle et de privatisation accordé à l'Algérie par la Commission européenne, d'un budget de 250 000 euros pour le financement d'une étude sur l'élaboration d'un manuel de procédures de fonctionnement des guichets uniques régionaux et pour la formation de ses agents. Parmi les problèmes souvent cités par les investisseurs et les responsables en charge du dossier, outre les problèmes liés à la fiscalité et au système bancaire, le foncier industriel revient tel un leitmotiv. A cet effet, le premier responsable de l'ANDI avait indiqué lors d'une sortie médiatique qu'il y avait plus de 8000 ha de terres disponibles et inutilisées. Etant l'un des facteurs importants pour tout investisseur, le mètre carré d'un terrain au nord du pays est d'une valeur moyenne de 7040 DA soit 88 US $, selon les tarifs en hors taxes donnés par l'ANDI couvrant le 1er semestre 2003. Dans les Hauts-Plateaux, le m2 est trois fois moins cher : 2480 DA (31 US$) alors que dans le Sud, le m2 est d'une valeur de 1200 DA (15 US$) contre seulement 400 DA (5US$) dans le Grand Sud, selon la même source. Mourad Medelci, ministre des Finances, avait indiqué lors de la présentation de la loi de finances complémentaire 2005 que le gouvernement encouragerait les investissements dans les Hauts- Plateaux et dans le Sud algérien. Il avait évoqué comme solution à la rareté du foncier industriel la mesure prise dans le cadre de la loi de finances 2005, portant sur la récupération par l'Etat des terrains détenus par les entreprises publiques et dépassant leurs besoins d'exploitation. Le gouvernement a indiqué qu'il a érigé une banque de données actualisées des disponibilités foncières, qu'elle mettra à la disposition des investisseurs. Comme il a proclamé, à maintes fois, son intention de procéder à des opérations de réhabilitation des zones d'activités et des zones industrielles. injoignables En dépit des multiples écueils, lors de la présentation du bilan de l'exercice 2004 de l'ANDI, M.Baghdadli faisait état de quelque 23 000 intéressés pour l'investissement, totalisant un nombre de déclarations supérieur à 3484 pour un montant global d'investissement de l'ordre de près de 387 milliards de dinars, dont 105 projets impliquant des étrangers d'un montant global de près de 155 milliards de dinars. Selon ses projections, quelque 74 000 postes d'emplois seront créés. Cependant, ajoute-t-il, depuis sa création, l'ANDI n'a pu enregistrer que 6600 projets industriels qui sont en production ou en cours de réalisation. Par secteur, parmi les projets en 2004, selon le DG de l'ANDI, l'industrie prend la part du lion avec 1272 projets, suivie du secteur des transports avec 830 projets, 696 pour le bâtiment et 293 projets pour l'agriculture. Cependant, nous ne savons pas si la tendance va en s'améliorant pour cette année. Nos différentes tentatives de joindre le premier responsable de l'agence se sont avérées inutiles. Celui qui est chargé d'informer d'éventuels investisseurs n'a pas daigné répondre à nos sollicitations. Même le site électronique qui devait constituer l'interface avec les investisseurs étrangers n'est pas actualisé depuis...2003.