Le journalisme d'investigation devrait être « la principale affaire de cœur du reporter », tel est, en somme, l'objectif de la formation qui s'est terminée hier au Centre international de presse, à Kouba. Ce stage, organisé du 27 septembre au 1er octobre par l'Institut de recherche et des échanges (IREX), une ONG américaine, en partenariat avec les quotidiens El Watan et El Khabar, a regroupé une quarantaine de participants issus de différentes rédactions. Les journalistes de la presse arabophone ont été encadrés par un professionnel de l'information venu de Jordanie, en l'occurrence Yahia Chakir, tandis que les cours prodigués aux représentants des journaux francophones ont été assurés par Daniel Glick, un journaliste américain ayant exercé à Newsweek. Durant la formation, l'on a également assisté aux interventions d'autres professionnels de la presse qui ont parlé particulièrement de leur expérience dans le domaine. Zine Cherfaoui, ex-rédacteur en chef d'El Watan, a évoqué, dans son exposé, la relation entre le journaliste et sa rédaction. « Dans un travail d'enquête, il faut chercher le maximum de sources et se donner les moyens de son investigation », a-t-il expliqué. Sur un autre volet, notamment celui ayant trait à la justice, maître Bourayou a mis l'accent sur la nécessité d'écouter toutes les parties concernées dans un conflit ou lors d'un procès : « Quand il y a le point de vue de toutes les parties, il n'y a pas de diffamation. » Par ailleurs, lors des travaux d'atelier, les stagiaires se sont attelés à débattre des différents sujets susceptibles de déboucher sur une enquête, étant donné que l'examen se fera sur la base d'un travail d'investigation réalisé par les participants et sera évalué par les formateurs dans les prochains jours. Les présents ont aussi eu droit, durant cette formation, à des cours sur les outils du journaliste, notamment l'interview et l'observation personnelle. « Les meilleurs journalistes d'investigation cultivent toujours l'art de la curiosité. Ils développent des relations avec des sources construites sur la confiance et le professionnalisme », a souligné Daniel Glick. « Ce regroupement est une occasion pour non seulement échanger nos expériences, mais pour également améliorer nos méthodes de travail », a dit un confrère, qui tient à remercier les initiateurs de cette formation. Enfin, notons que ce stage a été cloturé hier, par la remise d'attestations aux stagiaires, après une derniere journée consacrée à une série d'exercices pour mettre en pratiques les différentes notions ayant trait au thème de la formation.