L'université Badji Mokhtar a effectué, hier, sa rentrée officielle, 2009-2010, avec l'ambition renouvelée de répandre le savoir et la science dans une société en gestation et de contribuer au développement socio-économique et culturel en butte à diverses contraintes liées à l'absence de choix stratégiques. Cet événement a permis à son recteur, Mohamed-Tayeb Laskri, d'évoquer les nouveaux acquis venus renforcer les structures pédagogiques et d'hébergement, ainsi que les laboratoires de recherche. Des statistiques livrées lors de la cérémonie de la rentrée officielle, l'on retiendra que l'université Badji Mokhtar vient de réceptionner 3 350 places pédagogiques se répartissant entre le département d'architecture avec 2 000 places, la faculté de médecine 1000 et les classes préparatoires aux grandes écoles 350 places ; 8 000 autres places pédagogiques seront livrées au cours du premier trimestre 2010 au titre du reste à réaliser du nouveau pôle universitaire implanté dans la commune d'El Bouni, destinées aux facultés de droit et de médecine. S'agissant des nouvelles infrastructures d'hébergement des étudiants, il a été annoncé, au titre de la nouvelle rentrée, la réception d'une cité de 2 000 lits au campus universitaire de Sidi Amar au moment où des chantiers sont en cours pour la réalisation de résidences similaires d'une capacité totale de 6 000 lits au niveau d'El Bouni et de Sidi Amar. Parmi les autres nouvelles acquisitions propres à cette rentrée, l'on peut d'abord citer l'unité de recherche en technologies industrielles destinée à développer les rapports avec l'environnement socio-économique, ensuite le pavillon de recherche scientifique consistant en un regroupement d'une quarantaine de laboratoires de recherche dans la perspective d'une meilleure conduite des projets et une bonne utilisation des équipements mis à la disposition des chercheurs. Avec plus de 4 600 nouveaux inscrits en première année, l'université Badji Mokhtar accueille, pour 2009-2010, près de 50 000 étudiants contre 46 000 durant l'exercice précédent, lequel a vu la sortie de 6 500 diplômés, dont 800 issus de la première promotion du système Licence-Master-Doctorat (LMD). Si sur le plan des capacités d'accueil, l'université en question a fait des efforts gigantesques pour répondre à la demande, croissante d'année en année, et ce en dépit des taux de réussite au baccalauréat en nette régression, il n'en demeure pas moins qu'elle devrait penser à l'amélioration de la qualité de l'enseignement et des prestations pédagogiques. Cette remarque, faut-il le souligner, émane des enseignants eux-mêmes qui estiment que le niveau de l'enseignement est en deçà des exigences de l'heure. La nécessité d'engager la réflexion autour de cette question vitale s'impose d'elle-même dans le but de donner une âme aux universités du pays. Le recteur de l'université Badji Mokhtar s'est dit, à ce propos, « profondément convaincu que le système LMD constitue une opportunité formidable pour revoir nos programmes de formations et nous mettre au diapason des meilleures universités du monde ».