– à Boumerdès Trois cents citoyens environ – des rappelés du service national pendant les années 1990 dans le cadre de la lutte antiterroriste – ont organisé hier une manifestation devant le siège de la wilaya de Boumerdès. Très disciplinés et bien organisés en une file de six colonnes, les manifestants ont occupé juste l'espace nécessaire pour laisser s'exprimer leur mécontentement sur la voie publique ne provoquant aucune perturbation de la circulation piétonne, ni automobile. Ils réclament «reconnaissance et considération de la part des plus hautes autorités du pays» (Présidence). Ils revendiquent également le droit de bénéficier des dispositions des lois de la réconciliation nationale et de la concorde civile. Parmi les revendications incluses dans leur plateforme, figurent la «réparation matérielle et morale pour les services rendus, l'octroi d'une allocation mensuelle, la prise en charge sanitaire conformément aux promesses des responsables de l'ANP et la priorité dans l'accès à l'emploi et au logement». Ils trouvent injuste et discriminatoire de voir les terroristes bénéficier de tout cela, alors qu'eux sont «abandonnés à leur sort». Les manifestants revendiquent également la régularisation de leur situation vis-à-vis de l'assurance sociale et la mise en pratique de l'engagement pris par l'ANP (ordonnance 188/1995) concernant l'intégration des années de service dans le compte de la pension de retraite. «Cette action de protestation est illimitée», disent les organisateurs. Elle vise à faire respecter aux autorités supérieures du pays leurs engagements vis-à-vis de cette catégorie de citoyens. Elle fait suite à une série de manifestations organisées, ces derniers mois, «afin d'attirer l'attention des pouvoirs publics sur l'injustice que subit cette catégorie de citoyens», explique-t-on. K. O. – à Tizi Ouzou Ils étaient pas moins de 500 anciens rappelés du service national, dans le cadre de la lutte antiterroriste (1995-1999), à marcher, hier, dans la ville de Tizi Ouzou. Les manifestants ont battu le pavé de la place de l'ancienne mairie, au centre-ville, jusqu'au siège de la wilaya où un imposant rassemblement a été tenu. A l'image de leurs compatriotes qui ont marché le même jour (hier, ndlr) dans 42 wilayas, les contestataires ont revendiqué leurs droits légitimes.Entre autres doléances, ils demandent de bénéficier pleinement des dispositions de la charte pour la paix et la réconciliation nationale, l'accès aux structures de santé militaires pour les soins, une mensualité et les indemnités des 4 années de services rendus à la nation. «C'est malheureux, les dispositions de la charte pour la paix et la réconciliation nationale offrent aux terroristes repentis plus de droits et d'avantages qu'à nous», ajoute un protestataire. N. Douici – à l'Est A Jijel, ils ont observé un sit-in devant le siège de la wilaya. A Mila, ils étaient entre 600 et 700 rappelés à avoir observé, hier, un énième sit-in devant la wilaya. «Des centaines d'entre nous ont hypothéqué leur situation professionnelle, voire perdu leur emploi, et des dizaines portent aujourd'hui les séquelles et les traumatismes de la lutte contre les ennemis de l'Algérie. Nous revendiquons deux choses : que notre dignité nous soit rendue et la reconnaissance de l'Etat», ont-ils tonné. A Bordj Bou Arréridj, des dizaines d'anciens militaires, mobilisés une seconde fois durant la période allant de 1995 à 1999 dans le cadre de la lutte antiterroriste, ont organisé, hier matin, un sit-in devant le siège de la wilaya de Bordj Bou Arréridj en espérant avoir une réponse à leurs doléances de la part des autorités concernées. H. M., Fodil S., M. Boumelih et A. B.