Le cadre de vie se dégrade de jour en jour à Sidi Amar. Herbes sauvages et ordures ménagères dominent le décor dans cette cité, face à l'indifférence de ses habitants et de leurs représentants, qu'ils ont élus au sein des Assemblées communale et de wilaya. Les fuites d'eau rendent le paysage angoissant et stressant, sans parler des animaux errants d'un quartier à l'autre. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, Sidi Amar, qui abrite l'essentiel des infrastructures de l'université Badji Mokhtar, dispose pourtant de tous les moyens nécessaires pour entretenir son look et se présenter en tant que banlieue modèle de la ville de Annaba. Faisant partie des communes les plus nanties du pays du fait de l'importance des revenus qu'elle engrange grâce aux unités industrielles implantées sur son territoire, dont ArcelorMittal, Sidi Amar n'a pas pu exploiter cet atout à cause de l'absence de savoir-faire et de l'incompétence des uns et des autres, en charge de sa gestion. A quoi servent les comites de cités et quartiers, ou encore les services techniques de la commune, au moment où le cadre de vie se détériore de plus en plus sans susciter de réaction ?