La ville de Bouzeguène connaît un niveau important d'insalubrité. De nombreuses voies publiques sont aujourd'hui sujettes à la pollution causée par des eaux usées domestiques et des immondices. De nombreuses routes piétonnes et carrossables sont transformées en lieu d'évacuation des eaux usées. L es rejets se transforment en flaques sur certaines artères comme la route qui relie le lycée Mohand Oulhadj au pont d'Ighzer où les regards du réseau d'assainissement sont carrément éventrés, dégageant des odeurs pestilentielles. Le caniveau, situé à hauteur du CEM Hamadi Mohand Saïd est continuellement aspergé d'eaux noirâtres qui proviennent d'une conduite défectueuse des habitants situés en aval du quartier de Takoucht Ath Aakra. Par ailleurs, le réseau d'assainissement de l'école d'Ihitoussène se déverse depuis plusieurs mois sur la voie publique. Les chaussures des enfants sont souvent imprégnées de la vase qui s'est accumulée dans les flaques. Les réclamations des responsables du village n'ont rien pu faire. Il est impossible de comptabiliser le nombre de défaillances qui caractérisent les réseaux d'assainissement à travers de nombreux villages. On ne minimise pas l'état de tous les cours d'eau de la commune qui sont devenus les points de rejet de tous les réseaux d'assainissement des villages. Les eaux usées proviennent assurément de réseaux mal réalisés. Il faut toutefois tirer un grand chapeau aux éboueurs de Bouzeguène qui font un travail titanesque sans que personne ne les regarde. Très peu nombreux et insuffisamment équipés, ils font face, difficilement, à un nombre impressionnant de décharges à travers plusieurs villages. Par ailleurs les ouvriers de Blanche-Algérie font un excellent travail sur le chemin de wilaya, sujet à de récurrentes inondations causées par les eaux pluviales qui drainent des tonnes d'alluvions. Selon un technicien en assainissement contacté par nos soins, les eaux usées domestiques contiennent des micro-organismes et autres saletés susceptibles de propager des maladies très graves.