-Un but face à Marseille lors de la dernière journée de Ligue 1 et le maintien pour Sochaux, qu'avez-vous ressenti à ce moment-là ? J'ai éprouvé beaucoup de plaisir et de soulagement. Nous dépendions des équipes qui nous suivaient au classement. En marquant ce but, j'ai assuré la survie du club en Ligue 1. -En tant que cadre, pensiez-vous à l'idée que Sochaux puisse descendre en Ligue 2 ? Avec Marvin Martin, nous savions que ça allait retomber sur nous, si ce scénario s'était réalisé. Nous partons donc l'esprit tranquille en laissant Sochaux parmi l'élite. -Comment expliquez-vous une saison aussi compliquée malgré un groupe de qualité ? Il ne faut pas oublier que nous avons perdu Faty, Maurice Belay, Dramé, Ideye… en tout, six joueurs qui étaient titulaires. C'étaient des cadres dans l'effectif. Ideye Brown et Modibo Maïga avaient marqué quinze buts chacun l'année dernière. Marvin et moi ne sommes pas des buteurs. Il ne fallait pas, par conséquent, s'attendre à des miracles et compter sur nous deux. Il aurait été préférable de garder tout le monde pour jouer l'Europa League, car nous avions une belle équipe. Le président n'a pas voulu les prolonger. C'est ma pire saison depuis que je joue en Ligue 1. -On parle de vous dans certains clubs. Etait-ce votre dernier match sous les couleurs de l'équipe ? A 90%, oui ! -Savez-vous quelle équipe vous allez rejoindre la saison prochaine ? Quel serait le profil de ce type d'équipe ? Un départ à l'étranger est donc exclu pour le moment… Je ne sais pas encore où je jouerai et dans quel club. Je souhaite évoluer dans une équipe qui vise le haut du tableau dans le championnat et qui participe à une coupe d'Europe. Je ne connais pas encore dans quel championnat j'évoluerai. S'il faut partir dans un bon club, je suis prêt à attendre. Par ailleurs, je n'ai pas peur d'aller à l'étranger. Avec mon mental, je peux affronter n'importe quelle épreuve. -Vous allez rejoindre la sélection algérienne pour un regroupement à Alger. Dans quel état esprit y allez-vous ? Avec le plaisir de nous retrouver. L'équipe, c'est comme une famille. Il faudra absolument gagner et se qualifier pour la CAN 2013 et la Coupe du monde 2014. N'oublions pas que nous n'y étions pas lors de la dernière édition de la CAN 2012. Ce ne sont pas encore les vacances. Nous avons encore 20-25 jours de travail. Rien n'est fait, et il ne faut sous-estimer aucune équipe que nous allons affronter en juin, c'est-à-dire dans l'ordre, le Rwanda, le Mali et la Gambie, sans oublier bien sûr le Niger en amical aujourd'hui à Blida. Nous avons l'obligation de faire de bons résultats. -Que vous inspirent les retraits de la sélection de Yahia, Belhadj et Matmour ? Je suis un peu dégoûté qu'ils arrêtent, car ils apportaient un plus à l'équipe et dans la vie du groupe. Quand un joueur fait un choix, il faut savoir le respecter. -Vahid Halilodzic va bientôt boucler sa première année à la tête des Fennecs et semble avoir complètement bousculé les habitudes prises précédemment. Est-ce un avis que vous partagez ? Tout le monde le connaît. Quand il décide que c'est comme cela, ce n'est pas autrement. C'est mieux ainsi. Les résultats sont d'ailleurs positifs. Il a apporté une rigueur qui fait du bien au groupe. Ce qui change aussi, c'est qu'il regarde beaucoup les matches des joueurs et en discute avec eux. Sur le terrain, chacun a son travail à faire. Il nous demande de prendre des risques pour marquer des buts. -De quels objectifs vous parle-t-il ? Les objectifs sont les qualifications pour la CAN 2013 et la Coupe du monde 2014. Il faut croire en nos chances ! -Qu'apporte la venue d'un joueur comme Sofiane Feghouli ? Il amène sa technique au milieu du terrain et sa vision du jeu. Il est très fort offensivement. -Il semblerait que vous constituez la future paire du milieu de terrain des Verts. Le ressentez-vous comme cela ? Oui. A l'image de ma complicité avec Marvin Martin à Sochaux, j'ai une facilité à trouver Sofiane sur le terrain. Nous avons aussi des automatismes car il est très intelligent dans son placement. -Pensez-vous que le choix de Feghouli soit de nature à inciter d'autres Franco-Algériens à emprunter le même itinéraire ? J'espère pour nous. Si Brahimi et Belfodil suivent, cela pourrait faire une bonne équipe. Yacine Brahimi est à l'écoute. Il m'a dit qu'il allait voir et que cela pouvait l'intéresser. En tout cas, il faudra respecter le choix de chacun.