Rien n'y fait, malgré le renforcement de l'arsenal répressif, le durcissement des dispositions du code de la route, la multiplication des contrôles routiers et la diffusion des spots publicitaires appelant les automobilistes à la prudence, et ce via les ondes de la radio et du petit écran, les accidents de la circulation endeuillent toujours autant les familles. En témoignent les deux accidents d'autobus survenus ces derniers jours au centre du pays. Deux effroyables tragédies qui ont coûté la vie à une vingtaine de personnes et occasionné des blessures, plus ou moins graves, à des dizaines d'autres. Fort de ces enseignements, le commandant du groupement de la gendarmerie nationale annonce avoir doublé les effectifs sur le terrain, et triplé le nombre des contrôles routiers dressés au niveau des 80 points noirs recensés par ses services sur le territoire de la wilaya de Constantine. Toutefois, ce dernier n'en exclut pas pour autant l'approche préventive et les actions de sensibilisation qu'il entend mener, moyennant la mise en œuvre d'opérations dissuasives dont l'efficacité est déjà prouvée, selon ce dernier. Mais, en marge de ce dispositif de la main tendue, le responsable du groupement de Constantine affiche également une politique de tolérance zéro quand il s'agit de refréner les comportements les plus répréhensibles susceptibles d'entraîner des accidents meurtriers. Dans cette optique, les équipes opérant sur les tronçons routiers extra-muros ont réprimé durant la semaine écoulée 70 délits, dressé 824 amendes forfaitaires, et procédé au retrait de 357 permis de conduire. Les brigades mobiles de la gendarmerie nationale ont, par ailleurs, opéré pour le compte du mois du Ramadhan le retrait de 1 319 permis de conduire, dont une bonne moitié pour excès de vitesse, dépassement dangereux et franchissement de la ligne jaune. Ces brigades ont également infligé 2 409 amendes forfaitaires.