Jacques Rogge, 67 ans, a été reconduit pour quatre ans à la tête du Comité international olympique (CIO), qui a fait rentrer deux nouveaux sports, le golf et le rugby à VII, au programme des JO à partir de Rio-2016, lors de sa session qui a pris fin, vendredi, à Copenhague. Jacques Rogge, sans opposant, a comme prévu, été plébiscité par ses pairs : 88 votes pour, un contre et trois abstentions. Incontesté, l'ancien rugbyman belge va pouvoir s'atteler aux priorités qu'il a définies pour son second mandat et qui consistent peu ou prou à consolider les acquis du premier : lutte contre le dopage, assainissement et démocratisation du mouvement olympique, maîtrise de la croissance des jeux, nouveaux sports et une attention particulière pour la jeunesse, dopage tolérance zéro. Les contrôles ont quasiment doublé entre les jeux de Sydney (2000) et ceux de Pékin (2008) où 4770 tests ont été menés, en attendant un nouveau record à Londres, en 2012 (5500 contrôles annoncés). Assainir et démocratiser, le premier mandat de Rogge a contribué à assainir l'institution olympique qu'il avait prise en main en plein scandale de corruption, consécutif à l'attribution des jeux d'hiver 2002 à Salt Lake City. Il veut aussi pousser encore plus loin la démocratisation du mouvement, notamment en ce qui concerne sa féminisation. Mais il reste du travail : une seule femme figure parmi les six nouveaux membres adoubés, vendredi. Maîtriser la croissance, Jacques Rogge a entrepris de stopper l'inflation des JO en « résistant au danger de jeux trop grands et trop complexes ». Il a fixé leur taille idéale à 28 sports et 10 500 athlètes. La jeunesse, la seule véritable nouveauté du mandat à venir de Jacques Rogge sera la compétition dont il a porté le projet, parfois en solitaire : les Jeux olympiques de la jeunesse, dont la première édition est prévue en août 2010 à Singapour.