Les habitants du village agricole de Chaâbet El Ameur, dans la wilaya de Boumerdès, attendent des mesures concrète de la part des autorités locales. « En dépit de nos cris de détresse en direction des pouvoirs publics, nous n'avons eu aucun écho favorable quant à nos multiples préoccupations. Nous nous sentons livrés à nous-mêmes, délaissés particulièrement par les élus locaux », déclarent d'emblée les membres du comité du village. « Nous avons saisi à maintes reprises l'APC, la daïra, les différents ministères et même le président de la République pour leur soumettre nos doléances », disent les villageois. Sur le plan infrastructurel, les structures de base dont allaient bénéficier les habitants sont à l'abandon. Parmi ces édifices, on a dénombré une antenne de mairie, une agence postale, un marché et une maison de jeunes. Tous ces locaux sont en ruines. « Le cas de la maison de jeunes a été soumis au MJS, le mois d'août dernier, dans l'intention d'obtenir sa réhabilitation. Nous attendons toujours une réponse », a indiqué un habitant du village, avant d'enchaîner. « L'APC n'a jamais daigné prendre en charge le transport de notre équipe de football qui a pris part honorablement à des tournois hors de la commune ». En outre, nos hôtes s'indignent du fait que les promesses de l'actuel P/APC n'aient jamais été tenues. « Une enveloppe financière d'un milliard de centimes a été débloquée pour le bitumage d'une artère à l'intérieur du village, mais aucun bureau d'études n'a été affecté jusqu'à maintenant. Pour le raccordement au réseau du gaz naturel, on est allé voir les autorités locales, mais en vain. Nous souffrons de la rareté de l'eau en été et de l'insalubrité générée par les eaux usées qui se déversent à quelques pas des habitations du côté ouest mettant en péril la santé des riverains. La population allait réagir par des actions d'envergure si ce n'était l'intervention des membres du comité du village », s'indignent les citoyens avec qui nous nous sommes entretenus lors de notre visite. La dégradation n'a pas épargné l'école primaire Negaz Saïd. En effet, l'établissement abrite trois locaux pédagogiques inachevés et en ruines, trois autres viennent tout juste d'être réformés par le CTC en raison des fissures qu'ils présentent.
