Les sages-femmes de l'Etablissement Hospitalier Spécialisé de Saïda ont fait appel à la presse pour exposer les risques engageant leur responsabilité en l'absence de gynécologues durant le jour. La note de la directrice de la structure sanitaire est claire : « En l'absence de médecins spécialistes en gynéco-obstétrique au niveau de l'EHS durant la période allant du 4/10/2009 au 14/10/2009, les deux unités de gynécologie et grossesse à risques seront fermées. Les malades nécessitant une hospitalisation au niveau de ces deux unités seront orientés vers l'EHS de Bel Abbès ou le CHU d'Oran ». Or, selon les sages-femmes, « nous endossons toute la responsabilité, car le problème des évacuations n'est pas toujours la bonne solution. Il y a des imprévus sur la table d'accouchement, la patiente peut développer une hémorragie, une rupture utérine ou une souffrance foetale et cela demande une assistance médicale urgente. Le transfert n'est pas la solution, il faut un gynécologue sur place ». Contacté à ce sujet, Ould Saïd Malika, directrice de l'Etablissement Hospitalier en question, nous dira : « La genèse du problème remonte au mois de mars dernier où parmi les 6 gynécologues permanents exerçant, 3 représentant la mission chinoise sont partis en avril 2009 suivis de deux gynécologues algériens dont l'un a démissionné du service public et l'autre a eu droit à une mutation. Nous travaillons actuellement avec 6 médecins spécialistes privés réquisitionnés pour assurer la garde de nuit. Le seul gynécologue qui exerçait pendant la journée a eu droit à une dizaine de jours de congé. Nous avons quatre postes pour médecins gynécologues ouverts et nous attendons leur éventuel recrutement ».