La grève des travailleurs de l'ETO a été décidée par la section syndicale relevant de l'UGTA. Ce bureau syndical a d'ailleurs déposé un préavis de grève qui se veut dénonciateur «d'une mauvaise gestion». Les protestataires réclament «une transparence dans la procédure et une traçabilité entre la caisse principale et le service de comptabilité et de finances». Les protestataires déplorent ce qu'ils considèrent comme «un laisser-aller qui se répercute sur le rendement de l'entreprise, donc sur leurs revenus». Le bureau syndical de l'ETO revendique «le départ du directeur des ressources humaines de cette entreprise». Il lui reproche une mauvaise gestion. Un travailleur de cette entreprise dira, pour sa part : «Une entreprise ne peut pas fonctionner sans un directeur, c'est le cas de l'ETO.» L'ETO est gérée par la direction du transport. Le poste de directeur général est toujours vacant dans cette entreprise. La nomination d'un directeur figure d'ailleurs parmi les revendications des travailleurs de l'ETO, mentionnées dans une correspondance adressée au D.G. par intérim de cette entreprise, en date du 28.06.2012. Les travailleurs de l'ETO revendiquent également une commission d'enquête sur la gestion de leur entreprise. S'agissant des revendications sociales, les salariés réclament une prime d'ancienneté et une prime de rendement collectif. Les travailleurs reprendront exercice aujourd'hui. Cependant, ils menacent de revenir à la charge dans 10 jours si leurs revendications ne sont pas prises en charge. Conséquence de cette grève: des milliers d'Oranais ont grogné, hier, en ne voyant pas venir le bus de l'Entreprise de transport d'Oran (ETO), le plus ponctuel et le plus rapide des moyens de transport public à Oran. La grogne a été encore plus grande lorsque ces usagers du transport en commun ont appris que l'absence des bus de l'ETO était pour toute la journée.