La section syndicale de l'Etablissement des transports d'Oran (ETO) donne un ultimatum de 8 jours, à partir du 4 du mois en cours, à la direction pour répondre favorablement à la plate-forme de revendications formulée le 19 novembre dernier et qui est restée sans réponse. Dans le cas contraire, le partenaire social menace de l'organisation d'une action de protestation. La plate-forme de revendications communiquée à la direction s'articule autour de l'octroi des primes d'ancienneté et de rendement collectif, la révision du règlement intérieur et de la convention collective. Ce préavis de grève, transmis aux tutelles syndicales et aux responsables locaux, a été précédé d'un autre document, transmis par le comité de participation à la direction de l'établissement, en date du 2 décembre, et qui met en relief « la perturbation du climat socioprofessionnel qui prévaut dans cette EPIC et qui se caractérise, notamment, par le nombre croissant de bus en panne et par conséquent de la baisse des recettes. A cela s'ajoute, selon le document, la hausse de la masse salariale engendrée par un recrutement abusif à des postes dirigeants, postes non prévus par l'organigramme et ce, en négligeant les procédures réglementaires en matière de recrutement et de créations de nouveaux postes. De ce fait, le comité de participation décline toute responsabilité face à ces nombreuses défaillances. Le même comité a interpellé, le 7 du mois en cours, à travers une correspondance, le ministre des Transports sur la difficile situation que traverse l'ETO, en accusant l'actuel directeur, nommé le 2 septembre dernier, de mauvaise gestion de l'établissement et en portant atteinte aux représentants des travailleurs à savoir : la section syndicale et le comité de participation, deux entités censées être associées dans la gestion de l'entreprise. Il est relevé dans le document l'inertie de la direction en matière de remise en circulation de la dizaine de véhicules immobilisés en raison de pannes mécaniques ou encore de pneumatiques. Cette situation a engendré une baisse de 50% des recettes quotidiennes et cette situation de déclin fait craindre le pire à l'entreprise. Ainsi, après une grève qui a duré une semaine, durant l'été et qui n'a été suspendue qu'à l'issue de l'intervention d'un émissaire ministériel et de la nomination d'un nouveau directeur, conformément à la revendication du syndicat, les choses ne semblent pas s'améliorer à l'ETO, créée en 2006, et qui n'arrive pas à s'affirmer dans le secteur du transport collectif urbain à Oran.