En grève depuis le 3 du mois en cours, les 46 travailleurs de l'entreprise des transports d'Oran (ETO) ont repris du service, hier, sur toutes les lignes desservies par cette entreprise. La fin du débrayage a été accueillie favorablement par les usagers, ainsi que le personnel notamment suite à des arrangements portant essentiellement sur des augmentations salariales. Selon certains agents de l'entreprise, la reprise a été décidée après que la direction de l'entreprise ait accordée certaines primes. Contacté à ce sujet, le directeur de l'ETO a reconnu que les salaires sont effectivement bas et le pouvoir d'achat se retrouve affecté. A propos des véritables raisons de cette grève, il y a lieu de signaler qu'au sein même du personnel les avis divergent. Selon le directeur de l'entreprise, la suspension de la section syndicale relève d'une décision de la tutelle syndicale. Cette mesure a été prise dans une conjoncture difficile marquée notamment par les émeutes de la semaine dernière, une conjoncture qui, selon notre interlocuteur, a été exploitée par des milieux occultes pour mener leurs manœuvres de manipulation. Interrogé sur l'avenir de l'ETO, le même responsable estime qu'il dépend de tout un environnement qui doit tenir compte du fait que son impact au sein de la population est une réalité indéniable. A l'annonce de cette grève, le premier gestionnaire de l'ETO s'était prononcé en estimant qu'il s'agit d'un arrêt de travail illégal vu que la procédure légale n'a pas été respectée et les protestataires n'ont déposé ni un préavis de grève ni une plate-forme de revendications. De leur côté, les grévistes ont exigé l'augmentation des salaires et la réintégration d'un chauffeur renvoyé de son poste. Signalons que pas moins de 320 salariés sont employés dans les différents services de l'entreprise de transport urbain d'Oran.