Un appel urgent a été lancé par l'Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l'homme, suite à l'interdiction qui a frappé la rencontre que la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme comptait tenir le 10 octobre dans un hôtel à El Biar. L'Observatoire – qui est un programme conjoint de la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (Fidh) et de l'Organisation mondiale contre la torture (OMCT) – invitent, sous l'appel intitulé « Obstacle à la liberté de rassemblement », tous les défenseurs des droits de l'homme à intervenir sur cette nouvelle situation en Algérie et appelle les autorités algériennes « à garantir, en toutes circonstances, la liberté de réunion, prévue par les instruments internationaux relatifs aux droits de l'homme ratifiés par l'Algérie, ainsi que de se conformer à la Déclaration sur les défenseurs des droits de l'homme, adoptée par l'Assemblée générale des Nations unies le 9 décembre 1998 ». L'Observatoire, qui a pour vocation de protéger les défenseurs des droits de l'homme victimes de violations, demande à ce que soient interpellées les autorités algériennes pour d'abord « garantir en toutes circonstances l'intégrité physique et psychologique des défenseurs des droits de l'homme en Algérie » et « mettre un terme immédiat à toute forme d'entrave aux activités de défense des droits de l'homme en Algérie ». L'Observatoire, qui invite les défenseurs des droits de l'homme dans le monde à s'adresser aux autorités algériennes, les prie de leur demander de « se conformer aux dispositions de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l'homme, particulièrement à son article 1 ». Celui-ci dispose que « chacun a le droit, individuellement ou en association avec d'autres de promouvoir la protection et la réalisation des droits de l'homme et des libertés fondamentales au niveau national et international », et son article 12.2, qui dispose que « l'Etat prend toutes les mesures nécessaires pour assurer que les autorités compétentes protègent toute personne, individuellement ou en association avec d'autres, de toute violence, menace, représailles, discrimination de facto ou d'injure, pression ou autre action arbitraire dans le cadre de l'exercice légitime des droits visés dans la présente Déclaration ». Le même appel de l'Observatoire, qui est accompagné des adresses de différentes instances algériennes, à l'instar de la présidence algérienne, du ministère de l'Intérieur, de l'Assemblée populaire nationale ou des coordonnées de l'ambassadeur d'Algérie auprès des Nations unies, exige de l'Algérie de se conformer aux dispositions de la Déclaration universelle des droits de l'homme et instruments régionaux et internationaux relatifs aux droits de l'homme qu'elle a ratifiées.