Il n'aura pas fallu plus d'une année de «cohabitation» pour que les choses dégénèrent entre le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Kheireddine Zetchi, élu en mars 2017 à la place de Mohamed Raouraoua, et le président de la Ligue de football professionnel (LFP), Mahfoud Kerbadj, en poste depuis 2011, année de la création de cette Ligue professionnelle. Ainsi, le 21 janvier 2018, l'instance fédérale a franchi le pas en procédant à la «dissolution» du bureau de la Ligue. «Mise en application, avec effet immédiat, des dispositions de la convention relative aux relations FAF et LFP, en procédant au retrait de la délégation de gestion des championnats de football professionnel au conseil d'administration de la LFP», avait indiqué laconiquement la FAF, avant d'ajouter : «En attendant la tenue d'une assemblée générale élective de la LFP, le BF va charger un directoire de gérer les affaires courantes.» Il faut dire que depuis l'arrivée de Zetchi à la tête de la Fédération, le courant ne passait pas entre les deux hommes. En juillet 2017 déjà, c'est-à-dire moins de quatre mois après l'élection de Zetchi, la FAF avait relevé dans un communiqué «les absences répétées de M. Kerbadj», qui «appellent des clarifications de la LFP». Il était clair que les deux hommes ne pouvaient cohabiter. Et c'est Kerbadj, qui en était à son second mandat à la tête de la LFP, qui a quitté le premier l'arène. Le directoire installé par la FAF a géré les «affaires courantes» jusqu'en juin, mois durant lequel une élection a été organisée. C'est finalement le président de l'ASO Chlef, Abdelkrim Medouar, qui s'est retrouvé président de la Ligue. Et les premiers mois de son règne ont été tumultueux…