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Qu'a-t-on fait du square Bennacer ?
Publié dans El Watan le 30 - 08 - 2012

Le jardin public Bennacer, le plus beau et le plus illustre de la ville du Vieux Rocher, implanté au centre-ville (actuellement place des Martyrs) sur plus d'un hectare, vers 1927, est bel et bien livré en pâture à un public composé surtout de désoeuvrés et de délinquants. Les élégants parterres, bien tracés, ornés d'arbustes et de fleurs, sont allègrement et impunément foulés par des énergumènes, pas toujours animés de bonnes intentions. L'œil mauvais, la mine provocante, ils sont vautrés (certains dorment d'un sommeil profond) toute la journée, sur les plates-bandes sous le regard impuissant du gardien. «Nous n'y pouvons rien, la plupart de ces jeunes sont armés de couteaux; c'est une véritable jungle ici», se contentera de nous dire d'un ton blasé, un agent de sécurité, dont la présence nous a semblé superflue.
Jadis surveillé et protégé, l'endroit est devenu depuis quelque temps le repaire des drogués et le réceptacle de tous les déchets: bouteilles et sachets en plastique, gobelets, canettes de bière… Et la liste est loin d'être exhaustive ! De plus, nous avons constaté que les quelques rares bacs à ordures existants dans le square sont toujours débordants d'ordures. Quant à la fameuse fontaine, qui procure vie et fraîcheur à cet espace paradisiaque, elle s'est transformée en bain public. Elle est squattée par une foule compacte qui s'asperge à qui mieux mieux en ces temps de canicule.
Loin de nous l'idée de faire un quelconque procès à ces gens, mais n'est-il pas du devoir des autorités locales de protéger ce patrimoine vert quasi centenaire, qui permet à cette ville profanée et compressée de s'oxygéner un tant soit peu ? Tout compte fait, commente un retraité, ce square aurait gagné à demeurer entouré de son mur d'enceinte, au lieu d'être ainsi offert à toutes les formes d'incivisme et même de vandalisme. Voir des plantes écrasées sous le poids des corps, et les ordures tuer à petit feu la végétation, ne peut que susciter la révolte. «Que nous reste-il de toutes nos richesses ? Laisser une population dégrader et vandaliser son propre patrimoine, est-ce là la meilleure manière de lui faire plaisir ?» déplore un fervent défenseur des lieux.
Beaucoup voient dans l'attitude plus que laxiste des pouvoirs publics, de la pure démagogie, une capitulation devant le chantage tacite d'une jeunesse prompte aux réactions extrêmes. A quoi cela sert-il alors de mettre des gardiens dans ces lieux, s'ils ne peuvent même pas dissuader les sans-gêne, lesquels ne mettront pas longtemps à totalement détériorer les lieux ? «Ceux qui ont eu l'idée d'en faire un espace sans clôture auraient dû réfléchir aux effets néfastes d'une telle décision, surtout avec cet incivisme exalté, sauvage, ne connaissant plus de limite, qui s'est ancré depuis quelque temps dans les mœurs», relèvent des personnes âgées, qui ont sûrement connu des jours meilleurs.
Une richesse végétale inestimable
Ce square est unique non seulement par son ancienneté mais par ses magnifiques et rares espèces sylvicoles, mêlant palmiers, platanes, ormes, vignes vierges, bigaradiers, fusains…, en plus de plusieurs variétés de fleurs et plantes, notamment aromatiques, telles le troène, le bougainvillier, le rosier, le pied d'alouette, le romarin, l'iris, le cinéraire des jardins, le souci, et bien d'autres, selon un responsable à la Conservation des forêts. Ce jardin public est géré par l'APC, laquelle en a confié les travaux et l'entretien à l'établissement de développement des espaces verts de Constantine, dont le directeur, Farès Nedjar, nous confiera ceci: «Ce genre d'espace en plein milieu de la ville doit être ouvert, d'où la décision d'enlever la clôture.
Mais malheureusement, nous n'avons pu venir à bout de l'incivisme des uns et des autres. Deux de nos agents ont été agressés pour avoir osé s'opposer au vandalisme; mais par ailleurs, notre entreprise, nouvellement créée, est constituée de jeunes gens de bonne volonté qui ont beaucoup d'ambition pour cet espace; hélas nous nous heurtons à des mentalités rétrogrades, d'autant plus que l'endroit accueille des milliers de gens par jour, de toute la wilaya. Il nous faut un gardiennage rigoureux, une sécurité à toute épreuve, des lois qui s'appliquent sans complaisance à tous ceux qui saccagent et sapent l'effort fourni au profit de la communauté, en plus d'un important travail de sensibilisation avec l'aide de toute la société civile.»
Certains ne partagent pas cet avis, car le jardin public recèle des espèces rares, entre autres des arbres exotiques et des endroits particuliers, à l'exemple de la tonnelle aux églantiers, la partie bambou et autres massifs qui n'existent pas dans un espace vert commun. En bref, la commune a choisi de le rétrograder de son statut de jardin public devant obéir à des normes universelles à celui de vulgaire espace vert.


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