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Le jardin Bennacer à l'abandon
Environnement à Constantine
Publié dans El Watan le 27 - 05 - 2013

L'on a sonné le glas d'un square jadis protégé par un mur d'enceinte, aujourd'hui livré sans protection, à la dégradation et au vandalisme.
Pourquoi a-t-on consenti au massacre du prestigieux jardin public Bennacer en le transformant, il y a près de trois ans, en vulgaire espace vert, et ce par la démolition irréfléchie de son mur d'enceinte ? «Ceux qui ont pris cette initiative ne font pas la différence entre un jardin public et un espace vert», disent des spécialistes de l'environnement. Implanté en plein centre-ville sur une superficie de plus d'un hectare, ce square presque centenaire (érigé en 1927), était le poumon d'une ville congestionnée par son formidable parc roulant et son importante population, et ce grâce à ses rares espèces sylvicoles : palmiers, platanes, ormes, vignes vierges, bigaradiers, fusains…, et à sa diversité florale et autre plantes aromatiques, tels le troène, le bougainvillier, le rosier, le pied d'alouette, le romarin, l'iris, le cinéraire des jardins, le souci et bien d'autres encore.
Nous relevions déjà l'état de dégradation du jardin au mois de Ramadhan dernier, avec l'espoir que l'organisme chargé de son entretien, un sous-traitant privé de l'APC, réagisse. La réaction eut bien lieu de la part de l'établissement de développement des espaces verts de Constantine, en la personne de son responsable, M. Farès Nedjar. Ce dernier avait, à l'époque, avancé l'argument que ce genre d'espace, de par son implantation au milieu de la ville «doit être ouvert pour l'aération», d'où la décision d'ôter la clôture. Mais, selon ses dires, il n'avait pu venir à bout de «l'incivisme des uns et des autres». Il nous avait confié que deux de ses agents avaient même été agressés pour s'être opposés à un acte de vandalisme. Il avait également relevé l'insécurité, l'insuffisance de gardiennage et l'absence de rigueur quand il s'agit d'appliquer la loi à l'encontre de ceux qui sapent l'effort fourni au profit de la communauté. Néanmoins, se voulant rassurant et optimiste, notre interlocuteur avait argué de la «bonne volonté et du sérieux du staff de sa jeune entreprise», qui allait veiller au grain.
Qu'en est-il aujourd'hui ? Ainsi que nous l'annoncions au début, c'est un massacre qui ne dit pas son nom. Les gracieux parterres, naguère bien tracés, ornés d'arbustes et de fleurs, sont écrasés par les piétons, qui ne prennent même pas la peine de les contourner au passage. Pis encore, les espaces plantés sont squattés par les gens comme si c'était du gazon ordinaire. Les allées sont crasseuses et pleines d'ordures, entre autres, du carton, des journaux usés, des bouteilles vides en plastique, des gobelets jetés négligemment sur les plates-bandes …un décor triste à mourir, annonçant une inéluctable dégradation sous l'œil indifférent des autorités concernées.
Finalement, qu'a-t-on gagné à démolir le mur d'enceinte de ce magnifique jardin qui faisait la fierté de ceux qui aiment cette ville malmenée à l'extrême ? Selon un retraité, habitué des lieux, ce square a été jeté en pâture à tous les désoeuvrés. «Laisser les gens saccager leur propre patrimoine, est-ce là une manière de leur faire plaisir ? C'est révoltant de voir que personne ne peut intervenir par peur des voyous, et que les gardiens sont ici juste pour la forme», regrette-il. Entre laxisme, négligence, incurie ou capitulation devant des délinquants aux réactions imprévues et extrêmes, il n'y a que l'embarras du choix. D'un côté l'on construit en hâte en perspective de la manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe», et de l'autre on laisse se détériorer les plus beaux acquis. Que de paradoxes !


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