Samedi dernier, les Verts avaient les boules au coup de sifflet final de la rencontre face aux Super Eagles qu'ils ont perdue sur un score étriqué (0-1). Cette première défaite, après deux matches nuls contre l'Angola (0-0) à Annaba et le Zimbabwe (1-1) à Harare, n'arrange pas les affaires de la sélection dans la mesure où elle accuse, déjà, quatre points de retard sur son adversaire qui se retrouve en tête du groupe à la faveur, justement, de sa victoire à Abuja. Est-ce à dire que les chances de la sélection algérienne de se qualifier à la Coupe du monde sont définitivement compromises ? Pour nombre d'observateurs, elle est déjà hors course. Les camarades de Maâmar Mamouni ne sont pas de cet avis. Ils puisent leur force dans cette forme d'adversité et continuent de croire en leurs chances plus que jamais. La défaite imméritée sur la magnifique pelouse du majestueux stade d'Abuja est restée en travers de la gorge des joueurs. Karim Ziani, qui a quitté le terrain sur une civière, victime de crampes, cherchait à connaître ce qu'avaient fait les équipes du groupe, plus particulièrement l'Angola. Les joueurs y croient. Passés les premiers moments de déception et d'abattement après la défaite, ils n'ont cessé, durant la soirée de samedi, de s'encourager mutuellement. En compétiteurs qu'ils sont, les joueurs de l'équipe d'Algérie joueront leurs chances à fond lors des sept prochaines journées où vingt et un points seront en jeu. Avec le système d'une victoire à trois points, deux résultats (consécutifs) positifs peuvent modifier les données. Les Verts tablent, justement, sur ce calcul pour combler leur retard et se placer en prévision du sprint final qu'ils boucleront par deux matches d'affilée à domicile (Zimbabwe-Nigeria) et un déplacement au Gabon pour le compte de l'ultime journée. Avant ces trois rencontres, il leur faudra, bien sûr, prendre des points au Rwanda et en Angola. Cet « exploit » est dans les cordes de notre sélection, si lors de ces rendez-vous elle n'enregistre aucun forfait, comme ce fut le cas lors des trois premières journées. A trois reprises, Robert Waseige a dû remanier profondément la composante de la sélection. En raison de diverses contraintes, il n'a pas aligné une seule fois la même équipe. Il devrait pouvoir le faire à partir du prochain match contre le Gabon, le 3 septembre prochain. Le noyau de trente-cinq joueurs qu'il a couché sur son carnet devrait être disponible et surtout compétitif en cette période de l'année. Ce qui était loin d'être le cas au cours des trois premières journées des éliminatoires auxquelles la sélection a fait face avec des fortunes diverses. Au retour du Nigeria, les sélectionnés ont rejoint leur club et se retrouveront à la mi-août pour préparer la rencontre amicale face au Burkina Faso, prévue le 17 du même mois, probablement au stade Chaker à Blida. Pour le match du 3 septembre, les blessés de l'été, Beloufa, Meniri, Aribi, Zafour, Belmadi, Cherrad, le suspendu Mansouri, le perdu de vue Kraouche, seront tous sur le pont. Le compte à rebours commencera en automne à Annaba. D'ici là, les Verts auront oublié leur déception d'Abuja pour se concentrer sur les rencontres qui restent à jouer.