L'équipe nationale de football devra tout faire pour éviter la défaite. L'équipe d'Algérie de football est appelée, cet après-midi (14h00 heure algérienne) au National Stadium de Harare, à corriger son erreur commise il y a 15 jours, à Annaba, en se faisant accrocher par son homologue angolais. Nul n'avait, en effet, contesté le fait que les Algériens avaient, ce jour-là, entamé de très mauvaise façon, la phase de qualification à la coupe du monde et à la CAN 2006. Il s'est trouvé, malgré tout, leur entraîneur Robert Waseige pour les défendre, estimant qu'il restait encore neuf rencontres à disputer dans cette phase et que la qualification était loin d'être perdue. Ce fut là un bel élan d'optimisme de la part du Belge qui savait que ce n'était pas le moment de démoraliser ses joueurs en insistant sur leurs carences et défaillances. Seulement, le match nul était bien là et l'on ne pouvait pas ne pas souligner que ces qualifications étaient mal parties pour nos représentants qui vont devoir, au minimum, obtenir le même résultat à Harare. Malheureusement, le rendez-vous de cet après-midi ne s'annonce pas sous les meilleurs auspices pour les Verts. Ils doivent, en effet, faire face à une cascade de forfaits, notamment en défense, ce qui a amené Waseige à appeler en urgence Mounir Zeghdoud. En outre, même Antar Yahia n'est pas sûr d'être aligné, n'ayant pas, entièrement, récupéré du coup reçu lors du match contre l'Angola qui l'avait, d'ailleurs, obligé à abandonner ses camarades en cours de partie. Interrogé par l'envoyé spécial de la radio nationale au Zimbabwe, Waseige s'est dit, cependant, confiant pour le joueur de Bastia comme pour Gaouaoui qui, de son côté, ressent une petite douleur à l'une de ses cuisses. Le Belge, qui trouve que la température à Harare est plus que clémente, pense que l'EN a un bon coup à jouer si elle ne se désunit pas face à un adversaire qui sera obligé d'attaquer, donc de se découvrir. «Cela pourrait nous offrir quelques bonnes opportunités pour saisir notre chance» a-t-il affirmé. Il y a que Waseige a certainement demandé à visionner le dernier match qui a opposé ces deux équipes. Cela s'est passé lors de la dernière CAN en Tunisie et les Algériens gardent un mauvais souvenir de cette confrontation. Non pas qu'ils aient été éliminés mais parce que ce jour-là ils avaient été battus, à la régulière, par une équipe plus forte que la leur. Il nous est difficile d'oublier, d'ailleurs, ces fameuses chevauchées des joueurs zimbabwéens qui étaient autant d'occasions de marquer pour eux. Ce jour-là pensant que la qualification n'était qu'une simple formalité, le trio d'entraîneurs avait pris le risque de faire jouer des remplaçants et ce n'est qu'après avoir opéré quelques changements en seconde période qu'ils avaient pu faire réagir l'EN qui avait sauvé la qualification (mais n'avait pas évité la défaite) aux quarts de finale sur un but des plus heureux de Achiou. Il ne nous semble pas que les Zimbabwéens, que les Verts vont affronter cet après-midi, soient différents de ceux qui étaient en Tunisie. Autant dire qu'il y aura de quoi les craindre, notamment le fameux Peter Ndlovu dont chacune des percées avaient donné le tournis aux défenseurs algériens. Inutile de dire que c'est cette défense qui aura à supporter le poids du match car les joueurs locaux ne voudront pas rater leur première sortie des qualifications chez eux après les avoir entamées de bonne façon en allant au Gabon accrocher le match nul. Pour les contrer, Waseige devra certainement opter pour un milieu renforcé où la titularisation de Ghazi semble plus que probable. Mais il lui faudra, en plus, veiller à ne pas sacrifier le secteur offensif en permettant à Cherrad d'avoir le soutien qui lui avait tant manqué à Annaba face aux Angolais. Tout dépendra, en fait, de la manière dont les Verts aborderont ce match. Le premier quart d'heure nous édifiera sur leur capacité ou non à négocier convenablement ce rendez-vous.