RCD : «Un changement dans la continuité» «Cette nouvelle nomination signe un changement dans la continuité. Ce sont les mêmes abonnés du sérail qui se succèdent à eux-mêmes. Mais cette nomination marque tout de même une certaine originalité algérienne. Le Premier ministre est un ‘‘technocrate'', qui n'est pas issu de la majorité, ni d'aucun parti politique», soutient Hakim Saheb, porte-parole du RCD. Et d'ajouter : «C'est donc à dire que tous les processus institutionnels, comme les élections législatives qui se sont déroulées en mai dernier, n'ont aucune valeur. Les décisions sont arbitraires, et se prennent sans transparence, logique ou crédibilité. C'est une insulte aux institutions de la République. Et cela démontre, si besoin est, de la précarité et de l'illégitimité du Parlement, ainsi que l'ensemble des appareils de l'Etat. Nous n'attendons rien de ce nouveau gouvernement, car il n'y aura aucune surprise : le statu quo sera maintenu, c'est un non-événement. L'alternative et le changement démocratique n'émaneront que de la jeunesse et du renouveau.» RND : «Le résultat naturel des législatives» «Ce changement à la tête du gouvernement est un choix du président, qui, conformément à la Constitution, relève de ses prérogatives. Le RND estime que cette nomination est le résultat naturel et logique des élections législatives de mai dernier. Le RND reste et restera loyal à l'Alliance présidentielle, et demeure au service de la nation et des citoyens, et ce, en exécutant pour le mieux le programme du président de la République. Ce que nous attendons de ce nouveau gouvernement est la continuité dans les politiques mises en place et dans la mise en œuvre des programmes présidentiels» souligne Miloud Chorfi porte-parole du RND. MSP : «Nous attendons de cet Exécutif qu'il remédie au statu quo» Farouk Saredj du MSP estime : «Ces nominations sont attendues depuis près de quatre mois. Le MSP demande depuis les élections la formation d'un nouveau gouvernement afin de mettre fin à la paralysie politique qui a bloqué le fonctionnement du pays. Il y a de nombreux défis sociaux des plus importants qui doivent être pris en charge au plus vite. Même si les nominations de ce nouveau gouvernement ne concernent pas le MSP, puisque décision a été prise de ne pas y participer, nous attendons de cet Exécutif qu'il remédie au statu quo et à la paralysie des appareils de l'Etat. De même, nous espérons une rectification des erreurs commises par le précédent gouvernement, et tout particulièrement celles qui ont eu lieu lors des élections législatives. Mais la priorité reste la prise en charge du front social et de l'ébullition qui prédomine dans de nombreux secteurs. Pour ce qui est des militants du MSP qui seraient hypothétiquement nommés ou reconduits, ils ne représenteraient qu'eux-mêmes et non plus le parti. Leur cas sera traité par les instances du parti, et ce, conformément au règlement interne du MSP.»