La desserte Michelet-Tizi Ouzou, soit une cinquantaine de kilomètres, est des plus fréquentées de la wilaya, de par le nombre de travailleurs et d'étudiants qui se déplacent quotidiennement jusqu'à la ville des Genêts. De nombreux voyageurs, issus de toute la région, d'Aït Yahia jusqu'à Iferhounene, transitent par Aïn El Hammam, créant souvent une pression sur les moyens de transport. Le dimanche, tout comme les jours de retour de vacances, la station de fourgons ne désemplit pas, à longueur de journée. Pour prétendre à une place, il faut se lever aux aurores. Après sept heures du matin, se déplacer devient aléatoire. Il est déjà trop tard d'espérer rejoindre à l'heure le boulot ou l'université. Il n'est pas rare que des étudiants, particulièrement des filles ou ceux qui n'osent pas jouer des coudes, ratent leur examen. Ce n'est que tard, dans l'après-midi, après une demi-journée d'attente inutile, que les derniers arrivent à destination. Les voyageurs se plaignent des responsables qui ne font rien pour leur faciliter la vie. « Les bus de l'APC devraient être mis à notre disposition dès huit heures, après avoir déposé les élèves dans les lycées », proposent certains. Une solution qui pourrait palier l'insuffisance de fourgons. Les transporteurs rétorquent que « le nombre de véhicules de transport est largement suffisant pour faire face à la demande ». Certains responsables disent même que la ligne Michelet Tizi Ouzou est saturée. Pourtant, la réalité est tout autre. Chaque matin, particulièrement le dimanche, des dizaines, voire des centaines de personnes, attendent un hypothétique fourgon.