Avec un million et demi de visiteurs, bien plus que l'année dernière, le Salon international du livre d'Alger (SILA) peut se targuer d'avoir été le plus grand et le plus important du genre après celui du Caire. Le bilan de cette 17e édition semble, a priori, être une réussite, en dépit de certaines lacunes, soulevées par l'ensemble des participants, liées en grande partie au problème de climatisation. En effet, les nombreux exposants ont souffert du problème d'aération, occasionnant par la même des odeurs nauséabondes. Samia Zenadi Chikh a trouvé la parade pour lutter contre la chaleur. Dans son stand décoré aux couleurs de l'Afrique, elle a installé un ventilateur, mais qui ne pouvait donner la fraîcheur tant recherchée compte tenu des fréquentes coupures d'électricité. «On a du mal à travailler dans de telles conditions. Le Palais des expositions est un espace qui date des années 1970. Il est temps de songer à l'améliorer avec des équipements modernes qui répondent aux normes internationales», a-t-elle suggéré. Abondant dans le même sens, Saïs Djamel des éditions Clic pointe du doigt le problème de climatisation : «Mis à part la ventilation qui nous a exaspéré, le Salon s'est déroulé dans de bonnes conditions.» D'autres éditeurs nationaux ont été unanimes pour affirmer que le SILA tend vers l'amélioration. Ils déplorent, cependant, la perturbation dans la programmation, la redondance des thèmes débattus et le choix des mêmes invités chaque année. Dans l'ensemble, souligne un représentant de la maison d'édition égyptienne El Mahroussa, «cette manifestation culturelle s'est déroulée dans de bonnes conditions, même si la chaleur nous a beaucoup incommodés, aussi bien les exposants que les visiteurs. Ce Salon a été une excellente aubaine pour rapprocher les amoureux du livre». Les lampions de cette édition éteints, les organisateurs et les exposants se sont quittés en se donnant rendez-vous pour l'année prochaine, espérant, à coup sûr, corriger les couacs enregistrés lors de cette édition, notamment penser à la climatisation des stands. Il est à noter que la 17e édition du SILA a enregistré un chiffre record d'affaires concernant la vente de livres scolaires et parascolaires ainsi que les ouvrages religieux. Soucieux d'accompagner leurs enfants dans leur scolarité, de nombreux parents se sont rués vers les différentes maisons d'édition nationales pour acquérir les ouvrages jugés utiles et intéressants à la fois. Le stand des éditions françaises Hachette n'a pas désempli. Une variété de dictionnaires aux différents formats, ainsi que les coffrets contenant des livres de grammaire, d'orthographe et de conjugaison se sont taillés la part du lion. La dernière journée du Salon a été une véritable aubaine pour les acheteurs, puisque des réductions notables ont été concédées sur certains ouvrages. Une façon judicieuse, pour la majorité des exposants, d'écouler plus facilement leurs stocks. Un autre point positif est à recenser, celui de la distribution gratuite, en ce jour de clôture, d'un livre pour enfants intitulé Anis va au SILA. Ce dernier est édité par les éditions ENAG. Une manière ludique de sensibiliser l'enfant sur le livre. En somme, la 17e édition du Salon international d'Alger a brillé par ses communications de haut niveau, ses ventes-dédicaces intéressantes, son colloque d'une haute portée intellectuelle et de son fidèle public. Gageons que la 18e édition prendra en considération les lacunes de la version 2012.