Photo : M. Hacène Par Wafia Sifouane Au lendemain de son inauguration officielle par le président de la République, mercredi dernier, le 17e Salon international du livre d'Alger (Sila 2012) a ouvert ses portes au grand public jeudi matin. Et ce premier jour a enregistré un véritable déferlement de visiteurs qui, en flux continuel, passaient les portes du palais des expositions des Pins maritimes, qui abrite le Salon. Le Sila est devenu un rendez-vous incontournable et une destination traditionnelle pour les habitants d'Alger et des environs. Les visiteurs interrogés se sont dit contents de retrouver le Salon au palais des expositions en raison de la disponibilité du transport et du parking, ainsi que d'autres commodités telles les buvettes qui leur permettent de se sustenter et soulager les petits creux, après les longues marches de prospection.Avec un espace aménagé pour les enfants en face du pavillon central, les bambins ont eu le bonheur de découvrir un grand nombre d'attractions mises à leur disposition. Sous la garde d'éducatrices, ils peuvent s'amuser et jouer, laissant ainsi leurs parents visiter les stands tranquillement pour faire leur choix. Choix qui sera certes un peu difficile vu les prix des ouvrages et l'absence de réductions sur ces derniers. Etalé sur une superficie de 14 000m2, ce 17e Sila a offert plus d'espace aux exposants, leur laissant ainsi innover en matière de présentation mais aussi en animation. Plusieurs maisons d'éditions algériennes ont d'ailleurs déjà tracé leur programme spécial Sila qui englobe ventes-dédicaces et conférences. Du côté des éditions Apic, on retrouve, comme à l'accoutumée, un stand coloré qui reflète l'âme de cette maison d'édition, qui encourage les lettres africaines. Sur ses étals, on retrouve des romans tels que Nour 1947, de l'auteur Jean Luc Raharimanana, ainsi que la Meilleure façon de s'aimer, le dernier né d'Akli Tadjer. Ces deux auteurs seront prochainement présents chez Apic, nous affirme Samia Zenadi, l'éditrice. A quelques mètres d'Apic, c'est le stand de Barzakh éditions. Très bien situé, il offre un large choix de nouveautés dont des romans. On y trouve Le dernier juif de Tamentit, d'Amine Zaoui, Le remonteur d'horloge, dernier ouvrage de Habib Ayyoub ainsi que Histoire de l'Algérie coloniale, un volumineux livre-événement coédité avec les éditions la Découverte (France). Du côté de Chihab éditions, le public pourra découvrir certains nouveaux ouvrages intéressants dont Ce jour-là, le 5 juillet 1962, un recueil de nouvelles dans lequel un grand nombre d'auteurs relatent comment ils ont vécu l'Indépendance. Parmi les signataires des textes on retrouve Amine Zaoui, Mourad Yelles et Boualem Sensal. Chez les éditions Casbah, qui consacrent une grande place aux livres historiques, on retrouve dans ses étals des livres inédits tels Le 17 octobre 1961 et plein d'autres. Les albums de Slim y sont également disponibles.Pour ceux qui s'intéressent aux ouvrages pour enfants, ces derniers sont aussi disponibles au Sila, avec un large choix de stands d'éditeurs. Mais le stand qui a particulièrement retenu l'attention des visiteurs, c'est celui de l'Esprit Panaf, superbement décoré avec des couleurs bariolées. Il est situé dans une place stratégique, juste à l'entrée du pavillon central. Autre bon point pour le Sila 2012, l'organisation de diverses activités annexes, et cela dès le premier jour du Salon, ce qui a plu à beaucoup de visiteurs, surtout aux étudiants.Considérant le nombre de visiteurs enregistrés à son premier jour d'ouverture, on peut affirmer que le Salon international du livre d'Alger a bel et bien réussi à s'imposer comme la manifestation culturelle majeure. Le palais des expositions devient le lieu le plus visité de la capitale durant la tenue du Salon. On y vient de toutes parts même si on ne compte pas acheter tout ce qui nous plaît, à moins de se ruiner, voire s'endetter.