Abordée en marge des ateliers de traductions de la rencontre littéraire, la poétesse Samira Negrouche a répondu aimablement à nos questions. Quels sont les objectifs de ces rencontres ? Nous voulons par ces rencontres rapprocher le public algérien de la poésie contemporaine aussi bien de poètes algériens qu'étrangers. Faire aussi, découvrir la poésie dans d'autres pays et surtout créer des habitudes d'échanges et de partage entre les cultures. La traduction littéraire n'est pas un métier qui rapporte financièrement à son auteur, en dehors de la nécessité de traduire, pensez-vous à travers votre expérience que la traduction sera intense en Algérie dans les années à venir ? Il est vrai que le métier de traducteur littéraire n'est pas rémunérateur parce que le besoin n'a pas été créé, mais il ne faut pas perdre de vue que sans la traduction on n'aurait pas connu Dostoïevski, ni Derwiche. Comment peut-on créer le besoin de traduction en littérature ? Le besoin réside dans la volonté d'inter-changer les travaux, dans l'interdisciplinarité, c'est-à-dire tous les arts et le besoin d'échanger des expériences et de se rapprocher de l'autre. Que peut apporter la traduction littéraire dans ce qui est communément appelé « le dialogue intercommunautaires », « échange interculturel », … ? Cela aide à rapprocher les peuples, les points de vue et les expériences. Les peuples ont vécu parfois les mêmes expériences à des périodes différentes mais elles sont restées dans un espace géographique déterminé et méconnu et c'est par la générosité de ce travail que l'on peut aussi aider, rencontrer et partager.