La nappe phréatique de la région ouest d'Oran, est au bord du désastre. Pour faire face à ce phénomène, le nombre d'autorisations de forage délivrées par la direction de l'hydraulique a été revu à la baisse. Durant l'année en cours seulement 20 autorisations ont été délivrée sur plus de 200 demandes. D'autres forages continuent d'être exploités illicitement par les colporteurs (vendeurs d'eau douce). Selon des sources de la direction de l'hydraulique, les colporteurs d'eau n'ont aucune raison pour continuer à exister puisque l'eau potable arrive au robinet de toute la population oranaise. «Avec un apport quotidien de 300 000 mètres cubes par jour, l'eau arrive à touts les oranais». Toutefois de nombreux agriculteurs ont puisé à outrance dans la nappe, sans autorisation, a-t-on ajouté de même source. Les eaux puisées destinées à l'irrigation ont appauvri la nappe de la région, autrefois véritable bassin souterrain. Aussi, pour lutter contre ce phénomène, les services de l'hydraulique de la wilaya d'Oran ont instruit l'ensemble des communes pour interdire les forages illicites de puits, après un constat faisant état de la prolifération des forages, notamment au niveau des localités périphériques et de certains quartiers populaires. Selon des estimations, quelque 400 puits ont été creusés illicitement dans la wilaya. Cependant, ce chiffre ne reflète pas toute la réalité. A cet effet, et dans le cadre de la lutte contre ce désastre, des mesures sont nécessaires, à savoir la réhabilitation du réseau de surveillance en instaurant une «police» de contrôle pour empêcher le développement des forages illicites ou profonds ainsi que l'instauration d'une méthode d'irrigation plus économique de l'eau, notamment le goutte-à-goutte tout en introduisant de nouvelles cultures moins consommatrices.