Cette quantité d'eau permettra, selon la Direction de l'hydraulique, à pallier le déficit enregistré et parvenir à doter les populations par une apport régulier estimé a 150 litres par jour et par habitant. Les besoins normaux de Sidi Bel-Abbès, a-t-on estimé, sont de l'ordre de plus de 90.000 m3 par jour, alors que la demande actuelle est d'environ 135.000 m3. Sidi Bel-Abbès, faut-il le souligner, est alimentée quotidiennement par plus de 55.000 m3 par jour, dont 20.000 m3 provenant de Bouhnifia, Beni Bahdel, Zouia et chorfa. Le reste, quant à lui est exploité depuis une centaine de forages en exploitation, à travers la région. Malheureusement et face à la sécheresse qui sévit et le rabattement de la nappe phréatique de nombreux forages se trouvent à sec, ce qui engendre une pénurie d'eau au niveau de certaines localités entre autres Thenira, Belarbi et même Bel-Abbès ville. D'ailleurs, les nappes phréatiques sont venues secourir les ménages qui n'hésitent pas à subvenir à leurs besoins en eau potable à partir de ces sources, illicitement il faut le dire, jusqu'à pratiquement leur tarissement. Ce sont alors plus de 300 forages « clandestins » et le pompage depuis des points d'eau qui sont à l'origine du tarissement de quatre forages destinés à l'AEP dans la commune de Tenira dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès, pour exemple, a-t-on indiqué auprès des services concernés. De nombreux agriculteurs ont puisé à outrance dans la nappe, sans autorisation, a-t-on ajouté de même source. Les eaux puisées destinées à l'irrigation ont appauvri la nappe de la région autrefois véritable bassin souterrain. Sur les 6 forages qui alimentent les populations, 4 sont à sec tandis que les deux autres risqueront de connaitre le même sort et faire vivre aux riverains un véritable calvaire. Des techniciens de l'hydraulique précisent que le long de Tenira en passant par Sfisef et Mostefa Ben Brahim, un rabattement de la nappe est constaté. Les spécialistes affirment que toute cette plaine traverse depuis quelque temps une des phases les plus critiques de son existence. Après la supplantation de l'agriculture arbustive par le maraîchage, gros consommateur d'eau, le niveau des plans d'eau a baissé dans les puits. Ce phénomène prend de l'ampleur avec la multiplication des forages illicites, ce qui engendre la surexploitation des différentes nappes, que ce soit celle de Ténira ou des zones limitrophes. A cet effet et dans le cadre de la lutte contre ce rabattement effrayant, des mesures sont nécessaires, à savoir la réhabilitation du réseau de surveillance en instaurant une « police » de contrôle pour empêcher le développement des forages illicites ou profonds ainsi que l'instauration d'une méthode d'irrigation plus économique de l'eau, notamment le goutte-à-goutte tout en introduisant de nouvelles cultures moins consommatrices, estime-t-on de même source.