La reine des Ziban n'en est plus une. Vrai, la nature est belle, splendide. Mais l'homme y évolue en l'enlaidissant. Comme partout ailleurs, en vérité. L'isolement et la mansuétude des petites oasis vues de la route menant à Biskra, font rêver et vous invitent à y habiter. Mais dès qu'on les approche, les décharges vous sautent, comme dirait l'autre, au visage. Déjà, avant d'y arriver, la laideur des sachets en plastique, accrochés aux arbres et autres plantes vous reçoit à bras ouverts. Le chef-lieu pourrait être nettoyé à coups d'arrosoir, c'est pas la mer à boire, allons ! Beaucoup se demandent pourquoi les étrangers adorent y venir, alors que la plupart des autochtones la voient autrement. Les visiteurs, c'est pour quelques jours, mais ceux qui y habitent, doivent évoluer dans un cadre propre et beau. Vrai, certains quartiers font l'objet de réhabilitation, surtout au niveau de la route. Mais cela ne constitue aucunement une raison pour laisser les détritus sur place des jours et des jours. La ville, cela s'entretient quotidiennement, n'est-ce pas, comme exactement une maison. Si les services de la commune font ce qu'ils peuvent, les habitants, enfin la plupart d'entre eux, ont un rôle primordial à jouer : veiller à la propreté de la ville, faire l'effort quotidien à ce propos, se retenir de faire le geste indécent, condamnable : jeter les ordures n'importe où. L'on se demande pourquoi les associations de quartiers n'organisent pas des opérations de volontariat pour nettoyer leurs cités. Un geste de civisme d'une noblesse inégalée, digne des peuples civilisés, alors…