La tenue prochainement de l'assemblée générale du Comité olympique algérien (COA) relance le débat (enflammé) sur l'avenir de cette instance, à la lumière des derniers événements survenus au lendemain de l'annonce du retrait de Mustapha Berraf de ses fonctions de président du COA. Depuis, les choses se sont précipitées avec la tenue d'une assemblée générale élective qui a porté Mohamed Belhadj à la tête du COA, avant que tout ne soit remis en cause avec l'intervention du Comité international olympique (CIO) qui a demandé au COA de refaire toute la procédure. Pour rappel, « à la demande du CIO, une commission électorale préparatoire, composée de cinq membres, a été désignée avec pour président Amar Addadi, membre du bureau du COA ». Le choix du CIO est aujourd'hui contesté par Chérif Tifaoui, membre de l'AG du COA, ancien président du COA par intérim et ancien président du Conseil national des sports qui souligne, dans une correspondance adressée au président du CIO, Jacques Rogge, « Addadi ne peut prétendre au rôle d'arbitre neutre et impartial. Il a fallu seulement deux réunions pour apporter la preuve qu'il ne pouvait s'agir d'un choix serein et judicieux », et il ajoute « la démarche initiée par Youssoupha Ndiaye, après sa mission à Alger en juillet 2009, peut s'avérer particulièrement préjudiciable pour le mouvement sportif national en compliquant davantage le problème ». L'auteur de la missive préconise : « Le président de la commission préparatoire doit agir sereinement sur la base de l'accord du 8 juillet 2009, avec la participation de l'ensemble des membres légitimes, du respect strict et effectif de la charte olympique et des statuts en vigueur du COA », non sans faire état de « pressions et manipulations » dont ferait l'objet le dirigeant concerné par la lettre de Chérif Tifaoui. Il lui reproche, entre-autres, de vouloir réduire la représentativité des femmes au sein de l'assemblée générale du COA que « le CIO a fixée à 20% », indique Tifaoui. Le feuilleton du Comité olympique est loin d'être clos.