La faculté des sciences économiques et de gestion de l'université Ferhat Abbas, en collaboration avec le laboratoire du partenariat et de l'investissement dans les petites et moyennes entreprises dans l'espace euro-maghrébin ont, les 20 et 21 octobre en cours, organisé un important séminaire. Ce colloque, ayant pour thème « Crise financière et économique et gouvernance mondiale », a été rehaussé par les interventions d'éminents spécialistes étrangers. La problématique du sujet abordé a tourné autour de la crise financière actuelle, qui a mis fin à la prospérité de l'économie spéculative. Cette dernière s'est caractérisée par l'embellie spectaculaire des organisations financières et des fonds spéculatifs investis dans l'immobilier. La crise des crédits hypothécaires à risque (subprimes) a entraîné les marchés financiers et le crédit mondialisé dans une tourmente sans précédent. L'injection rapide de centaines de milliards de dollars dans l'économie pour circonscrire la crise, qui n'a pas pu gérer convenablement le manque de liquidité dans les banques américaines, européennes et asiatiques, a été abordée. Le thème relatif aux pertes énormes, se chiffrant en milliards de dollars, sont enregistrées par ces dernières. Des dizaines de milliers d'entreprises ont déclaré faillite et des milliers de travailleurs se sont retrouvés sans emploi est l'autre volet des débats. La crise financière s'est transformée en crise économique internationale généralisée et profonde, qui continue de s'aggraver, touchant de manière plus ou moins prononcée l'économie actuelle et future de tous les pays. Cette crise pose à nouveau plusieurs questions sur la nature et les limites du système libéral, sur ses différentes écoles et sur les coûts engendrés par ce système, et c'est l'une des autres importantes questions abordées par les intervenants. Le besoin de trouver un système alternatif remettant en cause le rôle de l'Etat, des banques centrales et des organisations financières et monétaires, tant au niveau local, régional qu'international, ainsi que les organismes de notation et de contrôle, est un chapitre qui a attiré l'attention des universitaires et économistes. Ceux-ci ont, par ailleurs, tenu à disserter sur la réévaluation du système économique, financier, monétaire et commercial international, tout en cherchant un système de remplacement capable de maximiser la performance économique. Ceci, dans le cadre de réformes radicales et globales basées sur les principes et les outils d'une nouvelle gouvernance internationale tant au niveau local et régional que mondial. La situation mondiale catastrophique fera l'objet d'un colloque international sur « la crise financière et économique et gouvernance internationale », avec comme objectif l'étude et l'analyse des différents aspects théoriques et pratiques de la crise systémique actuelle et la recherche de mesures pouvant contribuer à une éventuelle sortie de crise.