L'Université Abderrahmane Mira de Béjaïa a organisé, dimanche, un séminaire international sur la crise économique et son impact sur les économies euro-maghrébines en collaboration avec l'Institut Cedimes (Centre d'études sur le développement international et les mouvements économiques et sociaux) de France. Le docteur Abderrahmane Mebtoul, invité du séminaire, a déclaré que la crise financière ne touchera en aucun cas les pays de Maghreb. «Nous n'avons rien à craindre. Grâce à la déconnection de notre système financier par rapport au système mondial, la non-convertibilité intégrale de nos monnaies ,certains grâce à leurs réserves de change dues à des facteurs exogènes, notamment les hydrocarbures, nous sommes immunisés. Nous avons été une infime minorité d'économistes maghrébins à attirer l'attention des autorités politiques, alors que certains s'alignaient sur les discours politiques sans analyse sérieuses, que la crise mondiale n'était pas une crise conjoncturelle mais une crise structurelle», a-t-il affirmé. En réponse, l'expert en la matière a indiqué que «la crise a été lente à atteindre les rivages du Maghreb, mais nous savons tous qu'elle est arrivée et que son impact est sévère avec la chute drastique des échanges commerciaux et des services, une baisse des transferts de capitaux par la diaspora, l'amenuisement des investissements étrangers». Aussi, «pour le cas de l'Algérie, il ne faut pas être utopique, les hydrocarbures resteront encore pour longtemps la principale rentrée en devises», a-t-il ajouté. De plus, «ma contribution ayant trait à l'évolution des cours du pétrole et la problématique du financement de l'économie algérienne entre 2009/2013 s‘articulera en quatre parties notamment les fondamentaux des cours du pétrole/gaz, l'impact du cours du dollar,la problématique de l'inefficacité de la dépense publique et enfin la problématique du financement par Sonatrach», a conclu Abderrahmane Mebtoul. Par ailleurs, l'économiste a tenu à remercier le recteur de l'Université de Béjaïa ainsi que le Doyen de la faculté des sciences économiques, commerciales et de gestion. «J'ai été très sensible à cette invitation portant sur les effets de la crise mondiale sur les économies euro- maghrébines et ce, en collaboration avec l'Institut Cedimes de France en présence de nombreux collègues de France, de Grèce, de Roumanie, de Tunisie, du Maroc et des universités algériennes de l'Est, du Centre, du Sud et de l'Ouest», a-t-il déclaré. Il a ajouté, dans le même sens, qu'il se réjouit d'avoir été à l'université de Béjaïa qui baigne au sein d'une wilaya d'histoire et d'une culture ancestrale, et qui est devenue ensuite un important pôle universitaire. Nassim I.