L'ambiance qui règne dans la région donne l'impression qu'aucune compétition électorale ne pointe à l'horizon, loin de l'enthousiasme d'antan où les permanences de partis ne désemplissaient pas. Les candidats du RCD, Rassemblement pour la culture et la démocratie, ont amorcé la première semaine de leur campagne par une action du terrain, en organisant, dimanche, une marche des candidats dans la capitale du Djurdjura. Les marcheurs ont sillonné l'artère principale de la ville avant de revenir au siège de la section locale du parti où ils ont tenu une réunion pour débattre, sans doute, des modalités de l'organisation de la campagne. Celle-ci sera axée beaucoup plus sur un travail de proximité à travers des rencontres en vue de sensibiliser les citoyens autour des programmes dans les quatre coins des wilayas de Tizi Ouzou et Boumerdes. «Nous allons toucher les 67 communes de la wilaya de Tizi Ouzou et même celles de Boumerdes qui est rattachée au bureau régional de Tizi Ouzou », nous a expliqué M. Ikherbane qui ajoute : «En plus des meetings et des conférences publiques, les candidats de chaque commune feront un travail de proximité dans les villages et quartiers de leurs localités ». Le même cadre du RCD précisera également qu'un programme spécial est arrêté pour sillonner les quartiers et villages de la commune du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou. « En fonction de la disponibilité des espaces affectés pour la campagne, nous discuteront de l'opportunité de tenir ou pas un meeting central dans la ville de Tizi Ouzou », a-t-il souligné. Le Front des forces socialistes, FFS, a annoncé, lui aussi, la couleur par un meeting populaire animé, dimanche, par son premier secrétaire national, Ali Laskri, à Ain El Hammam, après un recueillement organisé, à Ait Yahia, sur la tombe de M'Barek Mahiou, ancien premier secrétaire assassiné le 4 novembre 1995. Lors de cette rencontre, Ali Laskri a appelé à « la cohésion nationale et à la mobilisation de tous » pour la stabilité de l'Algérie. Concernant la participation de son parti aux prochaines élections locale, il rappelle « l'entrée tactique du FFS pour remobiliser la société et reconstruire le parti sans perdre de vue la continuité de notre combat pour une assemblée constituante que nous demandons depuis cinquante ans ». Il n'omettra pas de faire un parallèle avec nos voisins Tunisiens qui ont adopté « une constituante, sans heurts ». Parlant du niveau de vie des Algériens, M. Laskri ajoutera : « malgré les réserves de change, non investis dans les petites et moyennes entreprises, précise-t-il, l'Etat s'est montré incapable de donner du travail aux Algériens» « C'est pour le changement et la poursuite de notre combat contre l'injustice que nous participons aux élections », a-t-il lancé. « Malgré les réserves de change, non investis dans les petites et moyennes entreprises, précise-t-il, l'Etat s'est montré incapable de donner du travail aux Algériens» « C'est pour le changement et la poursuite de notre combat contre l'injustice que nous participons aux élections », a-t-il laissé entendre. La fédération de wilaya du FFS a, selon ses militants, mis sur pied un intense programme de conférences pour marquer la campagne électorale pour les prochaines joutes électorales. Des rencontres de proximité figurent aussi au menu de cette formation politique. Les partis politiques semblent vouloir privilégier les rencontres de proximité durant la campagne pour le prochain scrutin. D'ailleurs, même le FLN envisage de tenir 67 meetings dans toutes les communes de la wilaya suivis d'une rencontre avec le secrétaire général, Abdellaziz Belkhadem, dans la ville des Genets, dont la date n'est pas encore arrêtée. « Nous avons installé le directoire de campagne qui va gérer et suivre toutes les rencontres. Je veux seulement souligner que nous avons élaboré un programme de sorties aussi vers les localités rurales, notamment les villages isolés car, notre soucis est de permettre à ces bourgades oubliées de voir le bout du tunnel », nous a déclaré Saïd Lakhdari, député du FLN. Par ailleurs, notons que la commission de wilaya de surveillance des élections locales a été installée, samedi, en présence d'Ali Boukhezna, secrétaire général du mouvement de l'entent nationale (MEN), membre de la commission nationale. Hamid Malki, représentant du FLN, a été élu président de cette structure. Il est utile de rappeler que 325 listes, dont 9 à l'APW, sont en lice dans la wilaya de Tizi Ouzou. Le FFS est présent dans 64 communes, le RCD 59, le FLN 62, le RND 59, le MPA 15, le PT 12 et le MSP dans 5 municipalités. Les candidats têtes de listes pour briguer le poste du président de l'assemblée de wilaya sont, entre autres, Moussa Tamadartaza , médecin ( FFS), Akli Ait Aider, ancien directeur régional de la BNA ( RCD), Cherifa Ould Cheïkh, avocate ( FLN), Ali Zemirli, directeur de l'ODEJ (RND), Ali Aït Ramdane, enseignant (MPA).