Plus de 200 travailleurs de la société de matériaux de construction et corps d'état secondaires (MCCES), affiliée depuis le mois de novembre à la Société de gestion du patrimoine Injab à la faveur de la restructuration du groupe EPLF, ont observé, hier, un rassemblement devant le siège de leur direction. Les protestataires réclament le payement de leurs arriérés de salaire des quatre derniers mois. Une revendication que réclament également leurs camardes (200 environ) de la filiale des travaux d'aménagement et de viabilisation (VRD Plus) depuis plus de deux mois. En dépit des actions de protestation qu'ils avaient enclenchées le 21 octobre et le 11 novembre derniers, les travailleurs précisent que leur « problème n'a trouvé aucun écho auprès des responsables concernés ». Il y a quelques jours, les représentants syndicaux des travailleurs des deux filiales nous ont déclaré que « si aucune solution n'est mise en place, nous enclencherons un mouvement de grève illimitée ». Nos interlocuteurs affirment que « les deux filiales traversent une situation très difficile sur tous les plans et risquent la faillite si aucun plan de charge n'est mis en œuvre par les pouvoirs publics pour leur mise à niveau ». Les PDG des deux entreprises en question nous ont expliqué, il y a quelques jours, qu'une telle situation était prévisible. Selon eux, « celle-ci est la conséquence directe du retard qui a été mis par les pouvoirs publics pour la restructuration du groupe EPLF ». « Nos activités ont été gelées du 3 août 2003 jusqu'au 3 novembre dernier, date de la fin de la structuration du groupe et le transfert des deux filiales à la SGP-Injab. Et cette situation d'inactivité nous a empêchés d'honorer les salaires », nous a indiqué Rouijali Réda, le PDG de VRD Plus. Celui-ci souligne que ce retard a eu des répercussions néfastes sur la santé de l'entreprise. « Nos avons des créances auprès de nos clients qui datent de plusieurs années mais qui ne sont toujours pas recouvertes. Bien que je sois à la tête de cette filiale depuis seulement deux mois, j'ai quand même pu régler deux mois d'arriérés de salaire », nous dira le PDG de MCCES, Belkacem Moussa. En dépit de toutes ces difficultés, les responsables gardent un brin d'optimisme quant à l'avenir des filiales en question.