L'autoroute Est-Ouest, projet gouvernemental dirigé par le département de Amar Ghoul, arrive à peine à permettre quelques échappatoires à une circulation routière de plus en plus dense. La qualité des travaux sur certains tronçons laisse tout de même à désirer. Les 101 km d'autoroute promis ne sont pas encore livrés dans leur totalité. En effet, sur les trois tronçons du projet, seuls ceux de Lakhdaria–Bouira sur 33 km et de Bouira–El Adjiba, sur 26 km se trouvent partiellement livrés. La troisième tranche du projet, à savoir le tronçon El Adjiba–limite est de la wilaya, sur 16 km, vient juste d'être livrée. Des travaux supplémentaires d'élargissement et de réalisation d'une troisième voie au niveau du tronçon Djebahia–Bouira ont même été engagés récemment, après que la route ait été ouverte à la circulation. Prévus pour la réalisation dans un délai de 10 jours, ces travaux se sont vus inscrits dans la durée, et le ministre venu en visite le 18 octobre dernier, s'est trouvé obligé de reporter l'ouverture de ce tronçon. Entre-temps, cette fermeture était à l'origine d'énormes embouteillages sur la RN5 utilisée comme déviation. Côté technique, le ministre a lui-même regretté le fait que des défaillances ont été constatées dans la réalisation de certains tronçons attribués à des entreprises nationales. Pour le premier responsable du secteur, « les entreprises nationales travaillent selon des normes nationales, mais elles gagneront à se perfectionner dans le cadre de la coopération engagée avec les entreprises et les bureaux d'étude étrangers engagés pour le suivi des travaux de l'autoroute ». D'autre part, le réseau routier estimé à 2225 km, demeure encore à l'état rudimentaire en dépit des travaux de rafistolage engagés ici et là. L'on en veut pour preuve les travaux dits de modernisation des routes nationales représentant un taux estimé à 16% de la totalité du réseau routier de la wilaya, qui traînent encore non sans causer d'énormes désagréments aux usagers. L'exemple le plus illustratif de ces retards demeure sans conteste celui de la RN30 reliant le chef-lieu de la daïra de M'Chedallah à Béni Yenni, via le col de Tizi n'Kouilal, sur une trentaine de kilomètres et dont les travaux – toujours en cours – ont été entamés il y a de cela 5 années.