Le 8e round des négociations sur l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce, prévu à Genève vendredi 25 février 2005, est qualifié de crucial du côté algérien. C'est avec à l'esprit toute l'importance de leur mission que les membres de la délégation algérienne conduite par M. Boukrouh ont peaufiné au mieux les arguments qu'ils sont appelés à présenter à leurs interlocuteurs de l'OMC. Des arguments qui ont nécessité de longues nuits de veille des spécialistes algériens du commerce intérieur et extérieur. D'où l'optimisme ambiant quant à la finalisation des négociations et l'imminence de l'adhésion de notre pays à cette institution mondiale. Outre le ministre, des directeurs centraux et les membres du groupe de travail chargé des négociations, seront également du voyage au titre d'observateurs le patronat algérien représenté par les présidents de la Confédération algérienne du patronat (CAP), de la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA), de l'Union nationale des entreprises publiques (UNEP). Pour s'entourer de toutes les garanties nécessaires à la réussite de leur mission, les responsables algériens y ont inclu les femmes à travers la responsable de l'Association nationale des femmes chefs d'entreprise (SEVE). Rappelons que l'Algérie faisait partie de la trentaine de candidats à l'adhésion jouissant initialement du statut d'observateur. La réussite de ces négociations permettra à l'Algérie d'ajouter son nom aux 150 autres pays inscrits au titre de membres de l'OMC. « L'Algérie doit se préparer à une rude compétition, car parmi les principes de cette organisation, la non-discrimination. C'est-à-dire un produit étranger importé ne doit pas être discriminé par rapport aux produits locaux lorsqu'il est mis sur le marché », a indiqué la présidente de SEVE, ajoutant : « Il est impératif de ne pas omettre que l'adhésion est subordonnée au démantèlement de la barrière douanière. Comme il ne faut pas occulter le rôle géoéconomique assigné par les puissances économiques mondiales à cette organisation. Une fois membre, l'Algérie sera soumise à des examens périodiques de sa politique commerciale. Elle devra respecter les règles de l'OMC et se conformer aux disciplines et engagements découlant des accords multilatéraux et plurilatéraux. »