La non-discrimination est un des principes de cette organisation auquel l'Algérie doit se soumettre. Consciente que le processus est long et dur, la délégation algérienne conduite par le ministre du Commerce, M.Nordine Boukrouh, a préparé au mieux les thèses qu'elle devra présenter, aujourd'hui à Genève, aux travaux du 8e round consacré à l'examen de l'avant-projet de rapport du groupe de travail chargé de l'accession de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), à l'évaluation de la progression des négociations bilatérales sur l'accès aux marchés et celle du calendrier des transformations législatives. Pour ce 8e round, le ministre a invité l'ensemble des présidents des sept organisations patronales ainsi que deux membres du secrétariat national de l'Ugta, à assister à ces pourparlers en qualité d'observateurs. Des rencontres bilatérales ont eu lieu entre les 22 et 24 du mois avec les représentants des USA, de la Suisse, de l'Australie, de l'Uruguay, de la Nouvelle Zélande, de Cuba et de la Turquie, indique un communiqué du ministère du Commerce. Le document relève que «des rendez-vous sont attendus avec d'autres membres de l'OMC» alors que «la délégation algérienne a marqué sa disponibilité pour rencontrer les délégués de tout autre pays intéressé par la poursuite des négociations bilatérales». Selon la même source, ces rencontres «porteront sur l'examen des nouvelles offres algériennes en matière de commerce des marchandises et d'ouverture des secteurs des services, offres qui ont été transmises au secrétariat de l'OMC le 15 janvier, après leur approbation par le Comité gouvernemental lors de sa réunion du 11 janvier». Par ailleurs, une réunion plurilatérale sur l'agriculture est également programmée pour aujourd'hui, ajoute le communiqué. Pour préparer la rencontre d'aujourd'hui, l'Algérie s'est préparée sur plusieurs fronts, notamment par l'inclusion d'un maximum de clauses lors des précédentes négociations, à l'image de la réforme des systèmes judiciaires, bancaire et des assurances et la mise à niveau des entreprises. Cependant, la rencontre d'aujourd'hui sera beaucoup plus consacrée à la non-discrimination aux produits étrangers importés. L'adhésion à l'Organisation universelle du commerce est assujettie au démantèlement de la barrière douanière tarifaire et non tarifaire, la concurrence loyale et libérale destinée à encourager l'investissement direct étranger. Sur ce point, le ministre a estimé dernièrement que l'Algérie ne pouvait pas rester sur des positions figées au sujet de la protection douanière. Aussi, avait-il avancé dans la nouvelle offre tarifaire qu'il proposait, qu'il y a deux niveaux de droits douaniers qui vont être inférieurs à ceux pratiqués actuellement. La lutte contre la contrefaçon des produits est un autre sujet qui sera abordé lors de cette rencontre qualifiée d'importante et de cruciale. Dans le but d'être conforme aux règles de l'organisation, l'Algérie a, d'ailleurs, accéléré les négociations bilatérales avec chacun de ses partenaires commerciaux déjà membres de l'OMC et a complété sa réglementation économique. Ainsi, l'Algérie avait, à la faveur des rounds précédents, traité des contingents et tarifs douaniers, des subventions à l'énergie et à l'agriculture ainsi que des modalités touchant aux brevets, aux droits à la propriété intellectuelle et à la normalisation de la législation économique et financière du pays. Elle a également fait un point de situation des négociations bilatérales et multilatérales et présenté les derniers ajustements économiques. Elle a aussi discuté de l'accès aux marchés pour les marchandises et les services. Une lecture du rapport du groupe de travail chargé de l'adhésion de l'Algérie a été faite à la délégation algérienne, à Genève, lors du septième round. Le document s'est révélé très positif. Auparavant, l'Algérie avait, pour rappel, répondu à plus de mille deux cents questions posées par les membres de l'OMC. Ces questions avaient trait au fonctionnement de l'économie nationale et la législation qui la sous-tend.