Objectif L?étape prévue en mars prochain s?annonce cruciale pour le dossier Algérie. «Si tout se passe bien, les négociations de l?Algérie avec l?OMC pourraient prendre fin en juin prochain», a déclaré, au sortir du sixième round tenu fin janvier à Genève, Cherif Zaâf, le coordinateur principal des négociateurs algériens. Le septième round des négociations avec cet organisme qui, faut-il le rappeler, venait de prendre depuis 1994 la place du GATT, sera apparemment l?avant-dernière étape avant l?officialisation de l?adhésion de l?Algérie. Cette étape se tiendra en mars, toujours à Genève. «Cette phase de pourparlers sera essentiellement consacrée à l'examen du régime du commerce extérieur de l'Algérie, sur la base des questions et réponses additionnelles qui ont été adressées à l'Algérie par des pays membres de l'OMC», selon le coordinateur principal. A ces questions, devront s'ajouter deux autres points : «le bilan des négociations bilatérales avec les pays déjà rencontrés et l'évaluation du calendrier de mise en conformité de la législation algérienne». A propos de la conformité de la législation algérienne avec les accords de l'OMC, Cherif Zaâf estime que «l?Algérie avait déjà franchi un pas important, dans la mesure où sur les 12 textes de loi élaborés et révisés, 11 sont déjà adoptés». Durant la septième réunion, la délégation algérienne aura encore à répondre à certaines questions portant notamment sur le régime du commerce extérieur, la fiscalité, les normes et l'agriculture. Le plus grand nombre de questions venait, jusqu'à présent, des Etats-Unis, de l'Australie et de l'Union européenne. Le président du Conseil général de l'OMC et président du groupe de travail chargé du dossier Algérie, M. Del Castillo avait indiqué, faut-il le rappeler, à Cancun (Mexique) que le prochain round des négociations sera une étape importante pour l'adhésion de l'Algérie à cette organisation. «Nous allons tenir une nouvelle réunion de travail en mars qui sera une étape très importante pour l'adhésion de l'Algérie à l?OMC», avait-il précisé. M. Del Castillo avait qualifié de «considérables les avancements en matière de législation et des nouvelles offres sur les marchandises et les services» par l'Algérie.