« L'établissement est capable d'améliorer ses services, à condition de le doter de plus de moyens logistiques et humains », affirme le directeur de l'EPIC, M. Benalia. Le ramassage des déchets est maîtrisé à 70% au niveau des 27 communes couvertes par NetCom. Pour M. Benalia, directeur de cet EPIC, le résultat est « satisfaisant » mais « beaucoup reste à faire », que ce soit du côté des autorités publiques ou de celui des citoyens. Selon lui, aux conditions difficiles de la collecte des ordures s'ajoutent les plaintes des citoyens de différents quartiers de la capitale qui réclament plus de propreté. Une équation difficile à résoudre, reconnaît notre interlocuteur, tout en expliquant que son établissement « est capable d'améliorer ses services, à condition de le doter de plus de moyens logistiques et humains ». Actuellement, les agents de Netcom travaillent 24h/24 et 7j/7, « ils font un très bon travail, malgré le peu de moyens et l'incivisme de certains citoyens ». Dans un passé récent, des municipalités croulaient sous les détritus, ce qui n'est plus le cas actuellement, rappelle M. Benalia, citant, à titre d'exemple la commune de Gué de Constantine. « Compte tenu du nombre de bidonvilles, de constructions anarchiques et de commerces illégaux dont elle regorge, la tâche de nos agents était extrêmement difficile », n'empêche qu'actuellement l'objectif a été, relativement, atteint « malgré toutes les difficultés rencontrées ». La première contrainte à laquelle sont confrontés les employés de Netcom est celle relative au tri des déchets. « Notre mission se limite au ramassage des déchets ménagers », précise-t-il. Une tâche souvent compliquée par le mélange des différents détritus. Une insouciance qui retarde et rend difficile le travail des agents de ramassage, comme elle porte préjudice aux camions qui compressent les déchets. L'autre défi que Netcom doit relever est celui d'assurer le ramassage au niveau des bidonvilles, situés sur le périmètre des communes qu'elle couvre. Une action qui ne relève pas de ses responsabilités mais qu'elle accomplit pour le bien des résidants. Selon le directeur de l'Epic Netcom, cet établissement public dispose actuellement d'un nombre global de 5300 employés, entre administratifs et agents engagés sur le terrain. Un nombre appelé à augmenter à l'avenir, d'autant que les besoins de la capitale s'accroissent de jour en jour. A cet effet, M. Benalia annonce la régularisation de 717 agents employés dans le cadre de l'emploi des jeunes et du filet social. A cela, il faut ajouter l'octroi d'un budget conséquent pour l'acquisition de nouveaux équipements. Quant à l'expérience de la prise en charge du ramassage des ordures par un établissement spécialisé, notre interlocuteur estime qu'il est « préférable de procéder à sa généralisation pour tout l'Algérois ». Il dira qu'atteindre un degré de propreté à 100% est possible à condition qu'il y ait plus « de prise de conscience et l''implication des citoyens ». La propreté, selon M. Benalia, n'est pas uniquement « une affaire technique, les habitants, eux, ont un grand rôle à jouer ». Aussi, il profite de l'occasion pour appeler les Algérois à sortir leurs ordures entre 19 et 21h. « Nos équipes ne peuvent pas être partout durant toute la journée et c'est aux résidants de nous faciliter la tâche », recommande-t-il. Pour ceux qui n'arrivent pas à respecter cet horaire, M. Benalia préconise de sortir leurs ordures à n'importe quelle heure de la nuit « mais pas le matin ».