Les longues semaines d'attente se sont finalement avérées vaines pour les dizaines de clients du fournisseur d'accès à Internet EEPAD. Des administrations, des entreprises, et des particuliers, ne trouvent désormais plus à Jijel d'interlocuteur représentant leur fournisseur d'accès au web pour avoir des explications sur la coupure du fil en dépit du paiement, pour la plupart, par annuité. Des responsables de structures éducatives, que nous avons rencontrés, nous diront toute leur hargne devant le silence incompréhensible des responsables de l'EEPAD, qui, selon leurs propres mots « ont empoché (leur) argent sans que (leurs) élèves n'aient eu de connexion ». Certains qui veulent muter vers l'opérateur historique Algérie-Télécom craignent les contrôles financiers de leur tutelle. Mais la chose n'est pas aussi aisée. Le responsable d'un établissement qui a décidé, la mort dans l'âme, d'aller voir chez l'opérateur public, s'est vu exiger la présentation d'une résiliation du contrat d'avec l'EEPAD. « Comment voulez-vous avoir ce document alors que nous n'avons même plus un interlocuteur à Jijel ? » s'est-il exclamé. Et de préciser que même les appels téléphoniques vers les structures, à Constantine ou à Alger, demeurent toujours vains. Le statu quo mérite une attention particulière des pouvoirs publics pour débloquer cette situation préjudiciable à beaucoup d'administrations, entreprises et citoyens, qui voient leur argent s'envoler sans la moindre contrepartie.
