Des citoyens sont montés au créneau pour s'opposer au projet de l'exploitation de la carrière de calcaire sis à Mahfoud, commune de Bouhamza. La société ayant obtenu le marché s'est heurtée à une vive opposition des propriétaires des terrains avoisinants. D'autres citoyens habitants aux alentours ont joint leurs voix à celles des protestataires, dénonçant « une atteinte à l'environnement ». « Nous craignons l'usage des mines et des explosifs qui faisaient vibrer nos maisons lorsque le site était exploité par la société yougoslave chargée de la réalisation du barrage de Tichi-Haf », dira un habitant du village. « Les nuages de poussière envahissaient nos maisons », enchaînera un autre. Aux termes d'une rencontre avec les opposants, les membres de la commission ad-hoc chargée par le wali, ont rassuré, lors de leur visite sur le site le 30 septembre dernier, les riverains quant à une prise en charge des désagréments éventuels qui peuvent surgir de l'exploitation de la carrière. « Des solutions ont été préconisées par les spécialistes : le revêtement des voies d'accès au site, l'utilisation des produits implosifs au lieu des explosifs, l'arrosage en permanence de la superficie exploitable », affirme le président de l'APC de Bouhamza. Quant à l'indemnisation les propriétaires des lieux par la société exploitant le gisement, le P/APC dit avoir convaincu les représentants de la société à indemniser l'ensemble des propriétaires bien qu'ils aient été déjà indemnisés par l'agence nationale des barrages (ANB) lorsque le site était exploité au profit du chantier du barrage de Tichi Haf. « L'APC n'est pour rien dans cette affaire. Néanmoins, nous défendons le projet qui serait créateurs de 60 postes d'emploi et une source non négligeable pour la trésorerie communale », soutient l'édile. « Durant toute la durée de l'enquête commodo incommodo nous n'avons enregistré aucune opposition, maintenant que l'arrêté d'exploitation est établi voila que des voix s'opposent », a-t-il ajouté.