Les responsables de ce comité considèrent que les rassemblements pacifiques des chômeurs de la région de Ouargla sont dus essentiellement à «la politique d'exclusion et de ségrégation prônée par les responsables en charge du secteur à l'encontre des enfants de cette région». Ces demandeurs d'emploi se sont organisés pour exiger un travail décent pour toutes et tous, une allocation de chômage à hauteur de 50% du SNMG. De plus, ils exigent d'associer les comités des chômeurs dans les offres d'emploi. Par ailleurs, ce comité considère que cette énième arrestation de ses animateurs et du coordinateur national Tahar Belabès est une «autre atteinte au droit à l'organisation et à la manifestation consacré par les textes fondamentaux du pays». A ce titre, le CNDDC exige la libération immédiate et inconditionnelle de ses camarades arrêtés «arbitrairement». Pour rappel, les chômeurs qui se sont rassemblés hier dans la wilaya de Ouargla ont été encerclés par les forces antiémeute. «Au fil des heures, la tension était palpable. Le ton est monté entre certains protestataires et des policiers, et tout s'est embrasé», raconte un riverain à El Watan (voir l'édition d'hier). Plusieurs protestataires ont été arrêtés et conduits au commissariat de la ville. Parmi eux Tahar Belabès, porte-parole du comité local de défense des droits des chômeurs. Un haut responsable de la DGSN a précisé à TSA que les militants arrêtés seront présentés au parquet de Ouargla. Le CNDDC appelle toutes les organisations syndicales, partis politiques, associations et tous les citoyens à se solidariser avec eux et exiger la libération de ses militants «arbitrairement» arrêtés.