Une vingtaine d'agents de sécurité et de pompage d'eau potable travaillant dans les deux stations qui alimentent les foyers des 25 villages des communes de Ammal, Béni Amrane, Tidjalabine et Chaâbet El Amer, dans la wilaya de Boumerdès, viennent de saisir l'inspection du travail afin de se faire rétablir dans leur droits. Employés par les services de l'hydraulique, leur salaire est inférieur au salaire national garanti. Leur problème, comme ils l'expliquent dans leur missive, a commencé en l'an 2000, soit une année après leur recrutement. Leur salaire qui dépassait les 15 000 dinars au début a été revu à la baisse sans aucune explication, ni justification. Les maintes réclamations faites auprès de leurs responsables hiérarchiques sont restées vaines. « Neuf ans de misère sont passés sans que les responsables ne tiennent leurs promesses. On pousse d'une année à une autre notre régularisation », nous dira un employé en nous montrant sa fiche de paie de 10 600 dinars net. Ces travailleurs exercent pourtant leur métier dans des conditions très difficiles. En plus de l'insécurité qui règne dans ces endroits isolés, ils ne disposaient même pas d'abris. Ce n'est que dernièrement que quelques points de surveillance de ces châteaux d'eau ont été dotés de lieux où ils peuvent s'abriter, notamment durant les nuits glaciales de l'hiver.