BENI AMRANE LES ROBINETS DE SOUIGA À SEC Certaines communes de la wilaya de Boumerdès sont toujours confrontées au stress lié au manque d'eau potable, et ce pour diverses raisons. C'est le cas des habitants de la région de Souiga, située sur les hauteurs de la commune de Beni Amrane, au sud-est de Boumerdès, qui se plaignent de la pénurie d'eau potable qui dure depuis plus d'un mois. Selon nos sources, l'absence du liquide précieux est due à une panne survenue au niveau de la station de pompage. Selon les dires des citoyens du village Souiga, les coupures d'eau potable se répètent à plusieurs reprise durant l'année. “Les coupures d'eau dans notre village sont devenues monnaie courante et à chaque fois qu'il y a une panne, celle-ci tarde pour être réparée”, ont déclaré les habitants de Souiga qui souffrent le martyre. Ces derniers, pour parer à cette pénurie d'eau, sont contraints de recourir à l'eau des puits, alors que d'autres achètent ou louent quotidiennement des camions-citernes de 1 000 litres, à raison de 1 200 DA la citerne. Las d'attendre, les citoyens de Souiga viennent d'interpeller pour la énième fois les responsables pour qu'ils interviennent afin de réparer cette panne. Selon une source proche de l'APC de Beni Amrane, l'adduction d'eau à Souiga est reliée à trois communes limitrophes, à savoir Ammal, Beni Amrane et Keddara. Notre source indique que le P/APC de Beni Amrane a pris le problème en charge. “On a saisi les autorités de la daïra, de la wilaya et tous les services concernés, notamment l'hydraulique et l'ADE. Normalement, l'eau sera dans les robinets dans les jours à venir”, dit un responsable de Beni Amrane. NACER ZERROUKI DRAÂ EL-MIZAN MENACE DE MALADIEs SUR LES ECOLIERS Bien que trente-deux écoles primaires aient fermé leurs portes par manque d'élèves sur tout le territoire de la wilaya de Tizi Ouzou, il existe encore dans certains établissements des locaux qui remontent aux années 1950. Non seulement ces derniers sont vétustes, mais ils peuvent provoquer des maladies dangereuses aux écoliers. En effet, sur invitation du comité de village et du directeur, nous avons visité deux locaux encore utilisés au sein de l'école primaire de Boufhaima, un faubourg de la ville de Draâ El Mizan. Deux classes de 6e AF poursuivent leur scolarité dans ces deux taudis en taule, à l'extérieur, et en plaques d'amiante à l'intérieur. “Chaque jour, les petits bambins respirent cette poussière”, nous a dit le chef d'établissement, avant de nous montrer les correspondances adressées à ce sujet à ses chefs hiérarchiques ainsi qu'aux responsables de l'APC. “Il semblerait, ajoute notre interlocuteur, que les deux salles en question auraient fait l'objet de réforme en 1997. J'ai cherché à avoir le procès-verbal de réforme, en vain”. En tout état de cause, la santé de ces enfants ainsi que celle de leurs enseignants sont bel et bien menacées quand on sait la dangereuse maladie que peut provoquer l'amiante. “Jusqu'à quand nos enfants continueront-t-ils à travailler dans ces conditions ?”, s'est interrogé un membre du comité de village. À rappeler que ces deux locaux étaient une caserne de l'armée coloniale française réalisée en 1957. O. GHILÈS