Thassouikth pour les anciens et Souiga pour la nouvelle génération est le carrefour obligé de la population de la commune de Béni Amrane. Perchée à 800 m d'altitude sur le mont d'Ighil Igheni, à une vingtaine de km à l'ouest du chef-lieu de Béni Amrane, elle attire les villageois issus de la région. Qu'ils soient de Baraghlou, de Ihadadhen, de Idhebaghen, de Thoulmout, de Thalilth, de Aït Boumerdès, de Aït Si Rabah, et d'Iâazliyen, tous y observent une halte. Ils viennent pour faire des achats, se reposer et siroter une boisson fraîche dans les cafés et crémeries et même se faire délivrer des papiers administratifs car non seulement il y a un bureau de l'état civil mais aussi un bureau de poste, un CEM et un centre de soins à Thassouikth. Le village est aussi considéré comme un centre de ralliement vers les trois communes de Ammal, Tidjalabine et Béni Amrane. Mais les lieux de loisirs pour une jeunesse assoiffée d'activités sportives, culturelles et artistiques sont inexistants. Après maintes démarches auprès des autorités concernées par une jeunesse convaincue, un projet de salle omnisports a été octroyé pour la région. Les travaux ont commencé, mais ils tardent à être achevés, même s'ils ont coûté une somme de 400 millions de centimes à l'Etat. L'entrepreneur chargé d'effectuer ces travaux a délaissé les lieux, abandonnant la jeunesse locale dans le désarroi, exposée à la délinquance. Lors d'une rencontre avec le wali, M. Hidous, un élu a l'APC issu du RCD, a interpellé les pouvoirs publics sur les difficiles conditions dans lesquelles vivent les habitants de la région.