Le nombre de taxis clandestins à Adrar augmente sans cesse. Il y a quelque temps, ils arpentaient discrètement les rues du centre-ville aux heures de pointe. En ce moment, ils offrent leurs services sans gêne à toute heure de la journée. Certains se sont même fait une clientèle attitrée et sont considérés comme un taxi de famille. Le plus surprenant est qu'aujourd'hui les femmes utilisent sans crainte ce taxi anonyme. Une dame, deux couffins sous les bras à la sortie du marché « Bouda », nous dira : « Non, je n'ai aucune peur de monter avec un clandestin… Ce ne sont pas des voyous, en général, ce sont des fonctionnaires pères de famille qui arrondissent leur mois en faisant cette fonction… En plus, ils sont très courtois et aimables et leurs véhicules sont très propres ». Concernant le prix de la course, elle répondra : « Ils pratiquent le même tarif réglementaire. En plus, ils nous déposent au seuil de nos portes… Contrairement au taxi, et ne rouspètent jamais sur l'état des routes et pénètrent aisément dans les quartiers non goudronnés ». Selon la direction des transports, ils sont environ 390 taxis en service, mais sur le terrain, ils ne sont pas très visibles. Les usagers peuvent attendre des heures pour tomber sur un taxi, alors ils se rabattent sur le clandestin, surtout la nuit où un seul taxi assure la permanence au niveau du commissariat. Les candidats à cette fonction sont généralement des employés et des fonctionnaires, tous corps confondus.