– Dans 5 mois, vont se dérouler les JM en Turquie, pouvez-vous nous renseigner sur l'état des préparatifs ? Vous savez que Mersin a pris le train en marche pour l'organisation des JM 2013 et pour nos amis turcs c'est un redoutable défi de préparer les Jeux méditerranéens en moins de 2 années, alors qu'habituellement la préparation s'étale sur 6 ans. Toutefois, les préparatifs vont bon train, grâce à une équipe du comité d'organisation, très enthousiaste, qui travaille d'arrache-pied. Au plan de l'organisation générale, le retard a été quasiment résorbé et nous avançons «au pas de charge» sur la dernière ligne droite pour être au rendez-vous du mois de juin. En ce qui concerne les infrastructures, les travaux de construction des nouvelles installations, pour lesquels nous avions quelques appréhensions en raison des délais impartis avancent de manière impressionnante. Globalement, tout va bien, la machine est en train de se mettre en place pour accueillir la jeunesse sportive méditerranéenne au mois de juin. Je vous ajoute que tout sera livré au cours de ce premier trimestre.
– Etes-vous convaincu que les Turcs seront au rendez-vous ?
Oui, j'en suis convaincu. Nos amis turcs sont parfaitement conscients des enjeux et font de leur mieux pour honorer le challenge. Mersin sera au rendez-vous.
– Est-ce que les conflits et perturbations dans certains pays du Bassin méditerranéen ne vont pas gêner le déroulement des jeux ?
Les turbulences qui secouent certains pays du Bassin méditerranéen sont effectivement très préoccupantes et nous espérons vivement que cette situation ne soit pas préjudiciable au bon déroulement des jeux. Vous savez, durant les 60 ans d'existence des Jeux méditerranéens, de nombreux conflits ont émaillé la zone, dont certains persistent à ce jour, faisant craindre le pire à chaque fois pour la pérennité des jeux, mais l'attachement à cette grandiose manifestation régionale a toujours prévalu. Sur le terrain, la région de Mersin est parfaitement calme et sereine. Les chefs de mission des pays participants ont pu le vérifier durant leur séminaire en octobre dernier. Il en est de même pour la commission de coordination du CIJM qui se rend à Mersin pratiquement tous les deux mois pour le suivi des préparatifs. Pour la prochaine édition de Mersin 2013, les comités olympiques des 24 pays méditerranéens membres du CIJM ont confirmé officiellement leur participation. Tout ceci nous donne bon espoir que tout se passera pour le mieux.
– Suite à la situation que connaît notre COA, nous avons appris que le CIJM a averti l'Algérie pour le non-respect des clauses de participation, à savoir l'envoi des listes des participants…
Ce n'est pas tout à fait exact, le CIJM n'a donné aucun avertissement au COA. Mais le devoir de vérité commande de dire que c'est plutôt le comité d'organisation des jeux de Mersin qui a dû faire des messages de rappel au Comité olympique algérien pour l'envoi des engagements préliminaires. En effet, les délais prescrits pour la soumission de ces documents avaient été largement dépassés. Espérons qu'il n'en sera pas de même pour l'échéance des engagements par nombre et celle des engagements nominatifs définitifs.
– Combien de participants pour l'édition 2013 ? Pourrions nous avoir aussi quelques chiffres ?
Il est encore un peu tôt pour donner une estimation exacte du nombre de participants, du fait même que les pays ont souscrit seulement aux engagements préliminaires, c'est-à-dire la déclaration de principe de participation aux différentes disciplines inscrites au programme des jeux de Mersin. Nous en saurons d'avantage sur les effectifs de participation après la date limite des engagements par nombres, fixée au 19 mars 2013. Pour l'heure, on ne peut faire que des estimations sur la participation. On peut supposer qu'elle sera en augmentation par rapport à l'édition précédente, du fait qu'il y a un pays en plus cette fois-ci, à savoir FYROM (Ex-République de Macédoine) et que deux nouveaux sports, le taekwondo et le badminton, ont été ajoutés au programme. Cependant, il convient de relativiser sur cette augmentation, car les effets de la crise économique mondiale n'ont pas épargné les institutions sportives de certains pays méditerranéens qui avaient l'habitude de participer avec de grandes délégations. Cela peut présager d'une réduction éventuelle de leurs effectifs. Enfin, quoique de manière tout à fait subjective, je pense que les effectifs graviteront autour de 3500 athlètes, auxquels il faudra ajouter environ 2000 personnes d'encadrement technique et officiels des délégations.