Cette XVIIe édition est prévue du 10 au 30 juin dans la ville turque de Mersin A quatre mois du début des XVIIe Jeux méditerranéens, prévus du 10 au 30 juin prochain dans la ville turque de Mersin, le président du Comité international des Jeux méditerranéens, l'Algérien Amar Addadi, a bien voulu répondre aux questions de L'Expression, en abordant les différents aspects qui concernent l'organisation de cet événement sportif méditerranéen. Comment se déroulent les préparatifs de ces XVIIe Jeux méditerranéens de Mersin (Turquie) 2013? L'organisation de ces Jeux méditerranéens avance à grand pas dans cette ville turque de Mersin. Il faut bien rappeler que nos amis les Turcs ont pris le train en marche dans la mesure où, initialement, cette XVIIe édition des J. M. était programmée dans la ville grecque de Volos. Seulement, la situation économique de la Grèce ne permet pas l'organisation d'une telle compétition méditerranéenne d'envergure, c'est donc nos amis Turcs qui ont accepté de prendre en charge l'organisation de cette édition. Cela s'est passé exactement le 23 février 2011. C'est tout de même un sacré défi d'accepter d'organiser ces J. M. en moins de deux années, n'est-ce pas? Il faut bien rendre hommage à nos amis Turcs pour cet engagement courageux. D'ailleurs, ils travaillent d'arrache-pied pour récupérer le retard à cause de ce changement de domiciliation de ces J.M. 2013. Nous devons noter l'appréciable décision des responsables turcs de ressortir tout le programme de leurs infrastructures pour tenter de le réaliser en l'espace de deux années. C'est donc avec une très grande satisfaction que certaines installations sont en phase de réception. D'ailleurs, pas plus tard que dans deux jours, nous allons rendre visite à nos amis organisateurs turcs pour le suivi des réalisations. Ce sont des groupes qui forment une équipe très enthousiaste, dynamique et volontaire, surtout pour relever le défi d'être prêts le jour J du début de la compétition. Dois-je aussi remarquer le fait que les pouvoirs publics grecs n'ont ménagé aucun effort en investissant à fond tout en mettant les moyens financiers qu'il faut pour satisfaire les besoins que demande une organisation d'un tel grandiose événement que constituent ces Jeux méditerranéens. J'ajouterai que nos amis turcs sont dans l'obligation de réaliser de bons résultats sur ce plan organisationnel dans la mesure où ils sont candidats à l'organisation des jeux olympiques de 2020. Ce serait donc une bonne opportunité pour enregistrer quelques bons atouts en vue de l'obtention des JO 2020? Mersin va donc fatalement devenir la véritable vitrine pour la nation turque dans la perspective d'arracher lorganisation de ces JO 2020. D'autant que tous les membres de l'AG qui, j'espère seront présents, sont membres du CIO. Ils sont au nombre de 18. S'ils seront tous présents dans ces Jeux méditerranéens 2013, ils pourront alors avoir une véritable idée des compétences de nos amis Turcs en matière d'organisation des grands évènements sportifs. Ne pensez-vous pas que les Algériens sont en retard par rapport à la préparation des athlètes, entre autres, pour ces JO 2013? Franchement, je ne suis pas très renseigné sur le sujet concernant les effectifs de la participation algérienne à ces J.M. 2013. J'attends donc d'avoir la confirmation par les instances concernées. N'y a-t-il pas des dates limites? Si! En réalité, dans l'organisation des Jeux méditerranéens, il y a trois étapes pour ce qui est des engagements. Il y a d'abord, l'engagement préliminaire qui consiste en le principe de la participation de chaque nation. Cette première étape est franchie par tous les membres. Ensuite, il y a la date du 19 mars prochain qui constitue la deuxième étape de ce processus d'engagement. A cette date, les nations doivent déterminer le nombre de leurs participants respectifs dans chaque sport aussi bien chez les hommes que chez les dames et cela est aussi valable pour le niveau des épreuves. Enfin, il y a la troisième et dernière étape qui est celle qui arrive à terme quinze jours avant le début de la compétition. Dans cette dernière, étape chaque nation doit présenter l'engagement nominatif et définitif de leurs athlètes respectifs. Mais en Algérie, cette période tombe mal avec le renouvellement des instances sportives (fédérations et Comité olympique) qu'en pensez-vous? C'est là où j'ai quelques appréhensions. D'ailleurs, l'AG élective du Comité olympique algérien (COA) est fixée au 16 mars. C'est-à-dire juste quatre jours avant la date limite de la deuxième phase du processus des engagements. J'espère seulement que le processus de participation et de formalisation est en bonne voie pour les concernés afin de ne pas être pris de court. Comment voyez-vous le mouvement sportif algérien en ce début d'année 2013? Le sport national est malade. Des instances sportives sont minées par des querelles intestines qui nuisent au développement de la discipline. Et ce serait très difficile par la suite de remonter la pente. Il y a cet ancien décret qui a provoqué une démobilisation générale de notre secteur sportif et surtout pour les bénévoles, les vrais qui sacrifient leur temps au service de la jeunesse. En tous les cas, rien n'est perdu. Il faut savoir qu'il y a un nouveau partenaire avec son nouveau groupe au ministère de la Jeunesse et des Sports. Et comme cela tombe bien avec le renouvellement des instances sportives, gageons que ce serait donc une bonne opportunité pour redynamiser notre mouvement sportif national pour revenir à la véritable place qui lui sied. Mais il faut reconnaître, qu'en vérité, ce sont les athlètes qui payent cash ces réactions négatives au niveau des instances sportives en panne. Qu'en pensez-vous? Effectivement, les grands perdants et les oubliés sont ces athlètes. Ils se trouvent coincés entre les contingences interpersonnelles qui font oublier aux intéressés le véritable intérêt du mouvement sportif national et surtout de cette mission de sauvegarde de l'image de l'Algérie à l'échelle internationale. La remise à niveau de nos disciplines va être très dure à accomplir, mais pas du tout impossible, heureusement. D'une manière ou d'une autre, il faudrait, tout de même, un certain temps pour retrouver la stabilité et la sérénité pour freiner cette chute vertigineuse vers le bas. Il serait donc urgent de rétablir les normes et les structures pour élever le niveau du mouvement sportif national et pour ça, il est encore temps. Dieu soit loué! Et pour revenir à la préparation des Jeux méditerranéens par votre instance internationale, que pouvez-vous nous dire de plus sur les engagements des pays concernés? Je dois bien signaler que les 24 pays méditerranéens ont déjà confirmé leur participation à ces XVIIe Jeux Méditerranéens de Mersin 2013. Il y a aussi cette date du 7 mai prochain qu'il ne faudrait pas oublier. Et pourquoi? Car c'est durant cette date limite qu'on statuerait sur les critères des épreuves. En d'autres termes, si dans une quelconque épreuve il n'y a pas le nombre requis eh bien, ces épreuves risquent bien d'être annulées. De plus, c'est à cette date que vont avoir lieu les tirages au sort des finales des sports collectifs. Et qu'en est-il de la prochaine AG élective du CIJM? Eh bien, elle est fixée au 1er juin prochain. L'ordre du jour est très simple: il s'agit d'une AG de fin de mandat et donc une AG élective. Ce serait donc une AG élective pour le renouvellement des membres du comité exécutif du CIJM. Et c'est aussi le même jour que doit être désignée la première ville devant accueillir les premiers Jeux méditerranéens de plage prévus en 2015. Pour le moment, il y a deux villes candidates et on espère qu'elle vont confirmer leurs candidatures d'ici là. En évoquant l'AG élective, y a-t-il des candidats pour le poste de président que vous occupez actuellement? Pour le moment, personne n'a présenté sa candidature. En tout cas, le délai est fixé à un mois avant le début de la compétition. Soit d'ici au 18 mai prochain. Quelle est votre conclusion? J'espère qu'à la faveur du renouvellement des instances sportives nationales, tout rentrera dans l'ordre pour la redynamisation de nos disciplines sportives et par là même, notre mouvement sportif national dans son ensemble. Le processus est déjà enclenché depuis quelque temps et pourvu que les meilleurs soient élus dans le cadre des élections démocratiques pour relever le défi de reconstruire notre sport national. Je suis persuadé qu'avec l'aide, on réussiraient, à coup sur.