La suppression de l'indemnité spécifique a pénalisé pas moins de 3000 enseignants répartis à travers les collèges et lycées de l'ensemble de la wilaya. Ils étaient plus de 200 enseignants du cycle moyen à prendre part hier au sit-in devant le siège de la wilaya et la direction de l'éducation pour protester contre la suppression de l'indemnité de poste spécifique. Cette suppression constitue, à leurs yeux, une provocation de plus de la direction de l'éducation pour intensifier le chaos dans le secteur. Dans le sillage de ce mouvement de protestation, nous a expliqué le coordinateur de l'Unpef, plusieurs collèges à travers la wilaya ont connu des perturbations, notamment à M'sila où 3 CEM ont fait grève. Un enseignant en colère, brandissant sa fiche de paie, s'interroge : « Pourquoi le ministère de l'Education nous affecte des responsables incapables de lire et d'exécuter un texte réglementaire jusqu'à nous dénier le droit de percevoir cette indemnité en contrepartie d'un travail supplémentaire qu'on effectue quotidiennement ? » Cette suppression a pénalisé, dira le coordinateur de l'Unpef de la wilaya de M'sila, pas moins de 3000 enseignants coordinateurs de matière et de classes, répartis à travers les collèges et lycées de l'ensemble de la wilaya. Cette décision ne se justifiant nullement par le fait, dira le responsable de l'Unpef, que les dispositions du décret 08-315 du 11 octobre 2008 portant statut particulier des fonctionnaires appartenant au secteur de l'éducation, notamment les articles 145, 146, 147,148 et 149 ne stipulent aucunement la suppression de l'indemnité de poste spécifique, dont le montant varie entre 1000 et 1200 DA. De deux choses l'une, a-t-il soutenu, ou le directeur, fraîchement soustrait de l'enseignement et parachuté à M'sila dans une direction clochardisée depuis belle lurette, est incapable de mettre en application un décret aussi clair que l'eau de roche, ce qui est très grave, ou cette ponction constitue une provocation pour accentuer l'état chaotique du secteur de l'éducation. En attendant que M. Benbouzid diligente une commission d'enquête pour constater la gestion désordonnée sévissant depuis fort longtemps dans cette direction, a indiqué le responsable de l'Unpef, il est impératif pour cette direction de procéder à la mobilisation du montant global des indemnités ponctionnées, qui se chiffre à 3 millions de dinars, avant de le restituer à ces 3000 enseignants qui ont été injustement pénalisés.